Pour les employés d’Amazon qui ne sont pas au bureau au moins trois jours par semaine, « ça ne marchera probablement pas ». C’est ce qu’a déclaré Andy Jassy, CEO d’Amazon, lors d’une réunion interne avec son équipe.
Chez Amazon, ceux qui continuent de télétravailler risquent désormais le licenciement

Pourquoi est-ce important ?
Le télétravail était en plein essor pendant la pandémie. Mais à mesure que les inquiétudes liées au Covid s’atténuent, les employeurs rappellent leur personnel au bureau. Mais certains salariés considèrent le télétravail comme un droit acquis.Dans l’actu : chez Amazon, quiconque ne vient pas travailler trois jours par semaine au bureau sera renvoyé.
« Le temps des désaccords est révolu. Il est maintenant temps de s’engager. Si vous n’êtes pas d’accord et ne pouvez pas vous engager… vous ne finirez probablement pas bien chez Amazon car nous retournons au bureau au moins trois jours par semaine », a déclaré Andy Jassy à son équipe.
- L’annonce, relayée par Business Insider, s’aligne sur les changements de politique de travail à domicile d’autres entreprises technologiques.
- Google, Meta et même Zoom (l’entreprise qui a donné le vent en poupe au télétravail) rappellent aussi petit à petit leurs travailleurs au bureau.
- En février, les salariés d’Amazon ont déposé une pétition avec 30.000 signatures auprès du service RH. Ils réclamaient une politique de télétravail plus flexible. « La politique de retour au bureau d’Amazon porte atteinte à l’avenir diversifié et accessible auquel nous voulons faire partie », écrivaient-ils. En vain.
- En mai, Amazon a rappelé son personnel au bureau au moins trois jours par semaine. Les raisons invoquées : une amélioration de la culture de travail, une facilitation de l’apprentissage et une meilleure collaboration entre travailleurs.
- Certains membres du personnel n’avaient pas daigné se plier aux nouvelles consignes. Ils ont désormais reçu un avertissement sans ambiguïté : ceux qui ne viennent pas au bureau ne travaillent plus ici.
Manque de confiance
- La politique de gestion du personnel des Big Tech a été particulièrement mouvementée l’année dernière. Sous prétexte d’entrée dans « l’année de l’efficacité », des dizaines de milliers d’employés ont été licenciés chez Google, Meta, Amazon, Twitter ou encore Microsoft. Car beaucoup trop d’investissements auraient été faits pendant la pandémie.
- À présent, toutes ces entreprises rappellent leur personnel au bureau. Même Zoom, où le patron estime qu’il y a trop peu de confiance entre des employés qui ne se connaissent que virtuellement. La valeur boursière de Zoom a augmenté de 300% au cours des six premiers mois de la pandémie, la plateforme s’avérant quasiment incontournable pour la mise en place du télétravail. Mais cette époque est révolue : reste à voir si ses tentatives de diversification paieront.
(OD)