Principaux renseignements
- Taïwan retire ses anciens avions de chasse F-5.
- Le pays les remplace par des appareils modernes comme le F-16V pour renforcer sa défense aérienne.
- De nombreux pays utilisent encore le F-5, dont les États-Unis, qui s’en servent comme avions ennemis lors d’exercices militaires.
Face à la menace militaire croissante de la Chine, Taïwan met définitivement à la retraite sa flotte vieillissante de F-5. Cette décision s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation de la défense aérienne. Taïwan investit désormais dans des avions de combat avancés, tels que le F-16V. C’est ce que rapporte l’agence Associated Press.
Pékin considère Taïwan comme une province rebelle et menace depuis la séparation de 1949 d’une reprise militaire de l’île.
Hommage à une icône
L’armée de l’air taïwanaise a organisé un vol d’adieu symbolique pour les F-5, en service depuis 1965. Au fil des années, nombre de ces appareils ont été reconvertis en avions d’entraînement, de reconnaissance ou en leurres.
La mise hors service a débuté dans les années 1990, lorsque Taïwan a commencé à adopter des modèles plus modernes comme le F-16 américain, le Mirage 2000 français et le Ching Kuo développé localement.
Un héritage de vitesse et de maniabilité
Le F-5 a longtemps été le chasseur à réaction le plus produit au monde. Il était apprécié pour sa vitesse, sa maniabilité et sa simplicité d’utilisation. Grâce à son faible coût de maintenance et à sa facilité de pilotage, il est resté en service pendant de nombreuses années.
À un moment donné, Taïwan possédait la plus grande flotte de F-5 au monde, avec 336 appareils. Environ 100 d’entre eux ont même été produits sur le sol taïwanais. Aujourd’hui encore, plusieurs pays utilisent ce modèle. Les États-Unis, par exemple, l’emploient comme avion ennemi lors d’entraînements au combat aérien.
Défense contre la Chine continentale
Basés sur la côte est de Taïwan, les F-5 ont pendant des décennies constitué un élément clé de la défense contre les avions de chasse soviétiques et chinois. Ils bénéficiaient de protections naturelles : le détroit de Taïwan, large de 160 kilomètres, et la chaîne de montagnes centrale de l’île.