Le Vatican ouvre la porte aux prêtres mariés des régions isolées

En octobre, à l’occasion du prochain Synode des évêques, l’Église catholique romaine examinera la possibilité d’ordonner des hommes mariés prêtres dans les régions reculées de l’Amazonie. Elle cherche ainsi à remédier au problème de la pénurie de prêtres dans cette région. Il est également possible que des femmes soient autorisées à « remplir des fonctions officielles », bien que cela ne soit pas encore très clair.

C’est ce que l’on peut lire dans un document de travail préparatoire qui a été distribué par le Vatican lundi. Jamais auparavant le Vatican n’avait directement annoncé la possibilité d’un sacerdoce marié, ni celle d’un plus grand rôle pour les femmes dans l’église.

Les prêtres mariés doivent rester l’exception

Selon le document, seuls les membres âgés et exemplaires de la communauté catholique romaine locale seront éligibles. L’idée des prêtres mariés a été avancée par le pape François à plusieurs reprises, mais n’a jamais été formellement mise sur le papier. Ce serait une exception limitée aux régions où l’Église n’a pas de représentants officiels. À court terme, il n’est donc pas question d’abolir le célibat.

« Bien que le célibat soit un don pour l’église, il y a eu des demandes pour étudier, dans les zones les plus reculées de la région, la possibilité donner l’ordination sacerdotale à des hommes âgés, de préférence indigènes, membres respectés et reconnus de leur communauté »indique le document.

Le nombre de vocations et de prêtres est en déclin

Le nombre de prêtres et le nombre de vocations diminuent. Le nombre de vocations diminue de 3,1 % par an depuis 2010. Le nombre de prêtres s’est réduit de 389 en 2017, pour un total de 414 969. Tout cela alors que le nombre de catholiques dans le monde continue à augmenter de façon assez remarquable, selon les statistiques du Vatican.

Le synode se tiendra du 6 au 27 octobre à Rome. Les évêques et d’autres représentants – par exemple des peuples indigènes – de différents pays s’y rencontreront. À la fin du synode, les participants voteront sur différents articles. Ceux-ci, à leur tour, seront inclus dans un document final. En fin de compte, c’est le pape François qui décide ce qu’il advient de ces recommandations.

Selon le cardinal Robert Sarah, « aucun synode d’évêques ne peut abolir le célibat sacerdotal. Cela n’empêche pas l’église d’œuvrer pour une présence plus forte dans les communautés locales. ”

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