La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon souhaite organiser un nouveau référendum d’ici 2021 au plus tard. Les Écossais doivent pouvoir choisir entre le «Brexit» et une Écosse indépendante membre de l’Union européenne. C’est ce que rapporte la BBC.
Elle l’a déclaré mercredi au Parlement écossais. Selon Sturgeon, la confusion règne à propos du Brexit à Londres. Les Écossais doivent pouvoir choisir entre le Brexit et un avenir pour leur pays, a-t-elle dit. Sturgeon est également présidente du Scottish National Party (SNP), un parti social-démocrate et nationaliste.
Peu de temps après le référendum sur le Brexit en juin 2016, Sturgeon avait déjà suggéré pour la première fois qu’un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Écosse était possible.
Ce référendum devait avoir lieu en 2021 au plus tard. Au moins pour les élections au Parlement écossais qui ont lieu en mai de cette année. Si Sturgeon veut mettre ses projets à exécution, elle doit d’abord demander l’autorisation du gouvernement britannique. Le gouvernement britannique a déjà déclaré qu’il ne le permettrait pas. Cependant, Sturgeon espère que l’appel du peuple deviendra si fort que le gouvernement britannique devra finalement céder. Plus de détails viendront probablement le week-end prochain, lorsque le SNP organisera son congrès de parti.
En 2014, les Écossais ont eu leur première occasion de se séparer du Royaume-Uni. Mais lors de ce référendum, 55 % d’entre eux ont opté pour un maintien au sein du Royaume-Uni. À l’occasion du référendum sur le Brexit, 62 % des Écossais ont voté contre une sortie de l’UE. Comme en Irlande du Nord, mais contrairement à l’Angleterre et au Pays de Galles.
Écosse : une économie faible sans le soutien de la Grande-Bretagne
Les observateurs notent qu’il faut tenir compte du fait que sans l’appui de la Grande-Bretagne, l’économie de l’Écosse serait considérablement affaiblie. L’industrie pétrolière et le secteur financier, entre autres, ont été durement touchés ces dernières années. Ce sont les deux piliers les plus importants de l’économie locale.
De plus, la Grande-Bretagne serait un partenaire d’exportation beaucoup plus important pour l’Écosse que l’Union européenne. Le choix de l’indépendance pourrait, selon plusieurs experts, causerait un préjudice économique majeur à l’Écosse. « Cependant, la question est de savoir si ces commentaires l’emportent sur le désir de l’Écosse de reprendre son destin en mains », souligne-t-on.