Pointée par le gouvernement français comme la date à laquelle un point sur la situation doit être effectué concernant les remontées mécaniques dans les stations de ski françaises, le 20 janvier devrait surtout condamner les espoirs des professionnels du secteur pour les vacances de carnaval.
Selon les médias français, la France ne devrait pas rouvrir les remontées mécaniques en février. Des émissaires du gouvernement français doivent rencontrer ce mercredi des représentants du secteur, avec pour objectif de pouvoir leur donner une visibilité quant à la suite de la saison. Mais les semaines passant, l’optimisme a fait place à la crainte d’une saison blanche dans les rangs des professionnels.
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Ainsi, France Inter a relevé plusieurs signes qui montrent que les remontées mécaniques ne devraient pas rouvrir de sitôt dans les stations de ski françaises:
La situation sanitaire
‘Quand le président (Emmanuel Macron, ndlr) avait annoncé la fermeture des stations de sports d’hiver, il avait bien conditionné leur réouverture à une baisse de la diffusion du virus, avec moins de 5.000 contaminations par jour. Or, on n’y est pas du tout…’, note un ministre auprès du journal Le Monde.
Mais au lieu de s’améliorer, la situation sanitaire en France n’a fait que se détériorer ces dernières semaines. ‘Nous restons sur un plateau haut, avec près de 20.000 cas de contamination par jour, et des services hospitaliers toujours sous tension’, résume un conseiller de l’exécutif.
Et avec l’émergence de nouveaux variants du coronavirus, l’heure est désormais plutôt à la crainte d’une nouvelle flambée épidémique.
Le gouvernement ne s’avance pas
Le Premier ministre, Jean Castex, a confirmé lundi soir, sur France 5, qu’il n’était ‘pas question de privilégier les questions économiques sur les questions sanitaires’ concernant les stations de ski. Et ajoutant que ‘malheureusement, le match n’est pas terminé.’
D’autres membres du gouvernement ont tour à tour évoqué le ‘brassage de populations’ qui a lieu dans les stations de ski ou encore les nouveaux variants ‘qui n’étaient pas prévus au mois de décembre et sont apparus fin décembre, début janvier’.
Les stations redoutent ‘une saison noire’, mais se tournent déjà vers l’après
‘Si on loupe les vacances de février, c’est une saison noire’, résume Jean-Luc Boch, président de l’Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM), auprès de l’AFP.
‘On demande de la visibilité: les vacances de février, c’est 45% du chiffre d’affaires’, réclame de son côté Guillaume Roger, directeur opérationnel de la société N’Py, dans les Pyrénées.
Mais cela n’empêche pas certains professionnels de la montagne de déjà penser à la suite et de vouloir accélérer la transition vers un modèle économique moins dépendant du ski alpin.
Quoi qu’il en soit, le brouillard devrait se lever dans les prochaines heures, un conseil de défense sanitaire étant prévu mercredi matin, en présence d’Emmanuel Macron, et une conférence de presse du ministre de la Santé, Olivier Véran, étant programmée jeudi.