L’horeca a déjà un oeil sur 2021. Le plus grand risque à éviter pour le secteur est la troisième vague de coronavirus. Inutile donc de forcer les choses en voulant rouvrir avant la fin de l’année, selon la fédération bruxelloise du secteur.
« Si on rouvrait maintenant et qu’on connaissait une troisième vague, il n’y aurait tout simplement plus d’horeca », résume Philippe Trine, président d’Horeca Bruxelles.
Même si aucune date précise n’a été mentionnée pour l’horeca vendredi soir à l’issue du Comité de concertation, le secteur ne table pas sur une réouverture avant mi-janvier, voire début février.
« Traditionnellement, la période de fin d’année n’est pas si bonne pour l’horeca. Pas à Bruxelles en tout cas. Certes, pour les régions touristiques comme Durbuy et la Côte, ce sera la catastrophe, mais dans la capitale, le public ne se précipite plus au restaurant pour célébrer les fêtes de fin d’année. »
Si réouverture il y a, Philippe Trine souhaite qu’elle dure. « On n’ouvre pas un restaurant comme ça pour le refermer une ou deux semaines plus tard. Les restaurateurs ont vu en mars ce que cela faisait de jeter des quantités de nourriture. C’est contre leur ADN. Ils ne veulent plus revivre ça », conclut-il.
Son vis-à-vis du nord, Matthias De Caluwe s’étonnait tout de même que l’horeca n’ait pas été mentionné lors de la conférence de presse des autorités vendredi soir.
« Etrange quand on sait qu’il s’agit d’un secteur avec la même valeur ajoutée que le domaine pharmaceutique. Je suppose qu’on ne doit rien attendre avant le 15 janvier », se résigne-t-il.
Le responsable d’Horeca Vlaanderen a appelé les autorités à se concerter avec les pays limitrophes afin d’adopter des règles de reprise similaires.