Environ 30,8% des PME belges pourraient ne pas survivre en cas de prolongation des mesures de confinement actuellement en vigueur, selon une analyse de Belfius mardi basée sur une étude concernant la situation financière des PME avant la crise.
Selon celle-ci, 20,3% des PME présentaient avant la crise une liquidité insuffisante, qui menace donc déjà leur survie à très court terme. Mais à moyen terme, 30,8% pourraient tout simplement disparaître faute d’une solvabilité suffisante.
‘Les sociétés concernées sont en effet sous-capitalisées ou trop endettées, c’est-à-dire ne disposent pas de fonds propres suffisants pour absorber le choc économique qu’elles subissent actuellement’, précise la banque.
Les PME représentent plus de 99% des entreprises assujetties à la TVA en Belgique. C’est donc un ‘pan essentiel de notre économie qui figure en première ligne face au ralentissement économique consécutif aux mesures sanitaires prises par les pouvoirs publics dans la lutte contre le Covid-19’, relève Belfius.
‘Il est donc primordial que la crise économique soit la plus courte possible et que les mesures de compensation prévues par les pouvoirs publics belges puissent s’appliquer à un large panel de ces sociétés dans cette période d’activités réduites’, poursuit la banque. ‘L’enjeu sera de vérifier si ces interventions publiques seront suffisantes pour assurer la pérennité du modèle belge de PME après ce ralentissement temporaire de notre économie.’
L’un des risques sous-jacents, si cela devait ne pas être le cas, est que les PME même plus robustes se retrouvent elles aussi dans une situation financière peu enviable et soient surexposées, car attractives bien qu’affaiblies, à un potentiel mouvement d’acquisition par des acteurs étrangers lorsque l’activité économique retrouvera son rythme de croisière.
Lire aussi: