Principaux renseignements
- Le gaz naturel liquéfié (GNL) sera le moteur de la croissance de Shell et contribuera de manière significative à la réduction des émissions mondiales au cours de la prochaine décennie.
- Shell prévoit d’étendre ses activités dans le domaine du GNL à l’échelle mondiale, notamment dans le cadre de projets à Abu Dhabi et au Nigeria.
- Shell a l’intention de planifier stratégiquement son entrée sur les nouveaux marchés du GNL afin de garantir la rentabilité de ses activités dans un contexte d’inquiétude quant à une éventuelle surabondance de l’offre.
Wael Sawan, PDG de Shell, estime que le gaz naturel liquéfié (GNL) constituera la contribution la plus importante de l’entreprise au secteur de l’énergie au cours de la prochaine décennie. L’accent mis sur le GNL découle de l’objectif de Sawan d’améliorer les performances financières de Shell et de réduire les émissions dues aux combustibles fossiles. Depuis son arrivée à la tête de l’entreprise en janvier 2023, il a détourné la stratégie de l’entreprise des énergies renouvelables, en abandonnant plusieurs projets éoliens, solaires et autres projets à faible émission de carbone.
Sawan considère le GNL comme un acteur clé dans les efforts de réduction des émissions au niveau mondial en raison de sa capacité à remplacer le charbon dans des pays gourmands en énergie comme l’Inde, la Chine et d’autres pays d’Asie. Il prévoit une augmentation de 60 pour cent de la demande de GNL d’ici à 2040, ce qui devrait représenter environ 20 pour cent des ventes mondiales de gaz naturel, contre 13 pour cent actuellement.
Expansion des opérations de GNL
Shell s’est engagée à développer ses activités dans le domaine du GNL, avec des projets prévus à Abu Dhabi, au Nigeria et dans d’autres endroits. Sawan s’est récemment rendu à Vancouver pour célébrer l’achèvement de l’installation LNG Canada de Shell, une étape importante puisqu’il s’agit de la première grande installation d’exportation de GNL au Canada et de la première sur la côte ouest de l’Amérique du Nord. Bien que favorable à l’expansion du projet, Sawan souligne que la décision finale d’investissement dépend de plusieurs facteurs, dont l’analyse des conditions du marché.
L’afflux prévu de nouvelles capacités de GNL en provenance des États-Unis et d’autres régions suscite des inquiétudes quant à l’offre excédentaire et à la viabilité économique. Sawan s’étonne du nombre de décisions finales d’investissement qui sont prises, étant donné qu’elles risquent d’être économiquement irrationnelles en raison des coûts de production plus élevés. Shell vise à planifier stratégiquement son entrée sur le marché afin de garantir la rentabilité de ses activités. (fc)
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