Les travailleurs et travailleuses belges sont à nouveau les troisièmes les plus taxés de l’Union européenne et occupent la même position parmi un groupe mondial de 34 pays, selon l’étude The Tax Burden on Global Workers publiée lundi. La Belgique talonne la France et l’Autriche, pays où les salaires sont les plus taxés.
Ce rapport, rédigé par James Rogers et Nicolas Marques de l’Institut économique Molinari, utilise comme référence les chiffres de l’OCDE et les données sur les salaires des bureaux nationaux de statistiques.
« Le ‘tax shift’ a prouvé que la réduction de la fiscalité sur le travail réduit le chômage et augmente le pouvoir d’achat. Pourtant, les Belges sont toujours parmi les salariés moyens à payer les impôts les plus élevés du monde. En contrepartie, ils n’ont pas accès à des services publics avec un bon rapport qualité prix », soulignent les auteurs. « Les salariés d’autres pays paient des impôts moins élevés tout en obtenant de meilleurs soins de santé, une meilleure éducation et un bien-être en retour. »
Parmi les travailleurs des 34 pays étudiés, les Belges sont les 6e les plus chers à embaucher – pourtant, les Belges se classent toujours 13e en termes de salaire net, relève l’étude. Pour un travailleur moyen, un employeur en Belgique dépense 2,10 euros pour 1 euro de salaire net après impôts, une baisse après un pic de 2,34 euros en 2013.
Par ailleurs, le taux réel d’imposition d’un employé belge (TVA comprise) est maintenant de 53,95 %, par rapport à une moyenne de 44,5 % pour les 28 pays de l’UE et une moyenne mondiale de 41,89 %.
Le vendredi 16 juillet dernier, c’était la journée de libération fiscale pour les travailleurs et travailleuses belges. Cette date correspond au jour du calendrier civil où un travailleur cesse en théorie de travailler pour payer des impôts à l’État et commence à conserver ses revenus. Chez nos voisins français et les Autrichiens, le jour de la libération fiscale tombe ce lundi 19 juillet.
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