Le groupe pharmaceutique Sanofi a annoncé ce vendredi son intention de supprimer 1.700 postes en Europe, dont 1.000 en France. La crise du coronavirus n’en est pas la cause. L’entreprise prépare une ‘nouvelle stratégie’ de développement.
En décembre 2019, le patron de Sanofi, Paul Hudson, avait annoncé sa volonté d’économiser 2 milliards d’euros. Et pour cela, le géant pharmaceutique va se concentrer sur certains secteurs porteurs. Elle abandonne les recherches dans les traitements contre le diabète et dans le cardiovasculaire. Les licenciements porteront donc dans ces domaines, et plus précisément dans les ‘fonctions support, commerciales et des plateformes liées à la recherche’ explique l’AFP. Le plan va s’étaler sur 3 ans et se fera ‘exclusivement sur base volontaire’, affirme la direction.
En un an, c’est la troisième fois que le groupe annonce des coupes drastiques dans l’emploi. En juin 2019, 300 postes du pôle Recherche & Développement ont été supprimés. Les fonctions support ont déjà dû en pâtir en avril dernier avec 700 travailleurs.
Crise du coronavirus
Cette restructuration n’est toutefois pas liée à la crise économique. Avec la pandémie de coronavirus, Sanofi s’est même lancé dans le développement d’un vaccin. Le groupe est un peu en retard sur ses concurrents, mais se dit confiant sur le succès des premiers tests qui débuteront probablement fin de l’année.
En outre, selon le journal Les Échos, la firme pharmaceutique souhaite maintenant étendre son pôle de recherche sur les vaccins. 610 millions d’euros vont être investis pour créer deux nouveaux centres en France.
Ce vendredi matin, l’entreprise a aussi promis que de futurs investissements allaient être annoncés lors des trois prochains mois. Car Sanofi est loin d’être impacté par la crise économique. Son chiffre d’affaires du premier trimestre était 8,9 milliards d’euros. Et le groupe a prévu de reverser des dividendes à ses actionnaires pour 4 milliards d’euros.