Ryanair supprime un million de vols en Belgique


Principaux renseignements

  • Ryanair va supprimer environ un million de sièges de son réseau belge en raison de la hausse des taxes sur les vols.
  • La compagnie aérienne estime que le retrait des avions représente à lui seul une perte d’environ 425 millions d’euros en investissements locaux.
  • Ryanair a exhorté le gouvernement fédéral belge à reconsidérer ses augmentations de taxes, en citant des exemples d’autres pays européens qui ont réduit les taxes sur l’aviation.

La décision de Ryanair de réduire considérablement ses activités en Belgique met en évidence l’impact de l’augmentation des taxes sur les vols sur la rentabilité et la connectivité des compagnies aériennes.

Impact 

Le transporteur irlandais a annoncé qu’il supprimerait environ un million de sièges de son réseau belge au cours de la saison d’hiver 2026-2027. Cette réduction représente une baisse de 22 pour cent du trafic bruxellois de Ryanair et comprend le retrait de cinq avions de sa base de Charleroi, parallèlement à l’annulation de 20 liaisons.

Cette décision fait suite à l’augmentation des taxes nationales et locales. Le plan budgétaire fédéral belge introduit une taxe d’embarquement doublée de 10 euros par passager en partance à partir de 2027, tandis que le conseil municipal de Charleroi propose une taxe supplémentaire de 3 euros par passager. Ryanair affirme que ces taxes combinées créent un environnement commercial insoutenable, sapant la demande et la compétitivité régionale.

Implications financières

La compagnie aérienne estime que le retrait des avions représente à lui seul une perte d’environ 500 millions de dollars en investissements locaux. D’autres réductions pourraient intervenir dès avril 2026 si la taxe municipale proposée est adoptée, ce qui pourrait affecter jusqu’à 30 ou 40 liaisons et trois millions de sièges par an.

Les autorités locales font valoir que la taxe municipale est destinée à financer les infrastructures aéroportuaires et ne vise pas directement les compagnies aériennes. Ryanair maintient toutefois que l’effet cumulé de ces taxes entraînera une augmentation de la capacité et du nombre de passagers vers des plates-formes européennes plus compétitives en termes de coûts.

Appels à la reconsidération

La compagnie aérienne a exhorté le gouvernement fédéral belge à reconsidérer ses augmentations de taxes, en citant des exemples d’autres pays européens qui ont réduit les taxes sur l’aviation pour stimuler le trafic, le tourisme et la création d’emplois. La ministre wallonne des Aéroports, Cécile Neven, a souligné l’importance de la stabilité opérationnelle de l’aéroport de Charleroi, un moteur économique régional majeur qui doit actuellement faire face à des besoins d’investissement critiques.

Les réductions de capacité de Ryanair soulignent les conséquences potentielles des politiques fiscales sur la connectivité aérienne et l’investissement. Si les mesures fiscales ne sont pas réévaluées, la Belgique risque de perdre l’accès à des vols abordables et de connaître un déclin du tourisme et de l’activité économique. (uv)

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