Le Royaume-Uni annonce une augmentation historique de sa défense face à la menace croissante de Moscou


Principaux renseignements

  • Le Royaume-Uni prévoit d’augmenter ses dépenses de défense de 3 pour cent du PIB.
  • Le nombre de soldats n’augmentera pas avant le début des années 2030, bien qu’il soit actuellement à son plus bas niveau historique.
  • Les dépenses de défense devraient atteindre 2,5 pour cent du revenu national en 2027. Ensuite, elles passeront à 3 pour cent dans les années 2030.

Le Royaume-Uni s’apprête à réaliser la plus forte augmentation de ses dépenses militaires depuis la guerre froide. L’objectif : envoyer un message clair à Moscou. Le ministre de la Défense, John Healey, a affirmé que le pays atteindrait son objectif de consacrer 3 pour cent de son PIB à la défense au cours de la prochaine législature.

L’armée britannique devrait connaître une transformation majeure. Toutefois, selon Healey, les effectifs — actuellement à leur plus bas niveau historique — ne commenceront à augmenter qu’au début des années 2030. Le gouvernement vise déjà, d’ici 2027, un seuil de 2,5 pour cent du revenu national consacré à la défense. Healey se dit confiant. Ce chiffre atteindra les 3 pour cent d’ici 2030.

Revue stratégique et nouveaux investissements

Lundi, Westminster a présenté les conclusions d’une évaluation stratégique de la défense, menée par John Healey et l’ancien secrétaire général de l’OTAN, George Robertson. Cette revue, jugée la plus importante depuis la chute de l’Union soviétique en 1991, fera des recommandations pour répondre aux nouvelles menaces, tant militaires que numériques.

Parmi les mesures prévues : un investissement de 1,5 milliard de livres sterling (environ 1,78 milliard d’euros) pour construire six nouvelles usines de munitions. Cette initiative vise à renforcer et moderniser la base industrielle du pays. L’invasion russe de l’Ukraine a mis en lumière les faiblesses des capacités occidentales en matière d’approvisionnement militaire. Les responsables britanniques ont exprimé leur inquiétude face à l’état limité des stocks de munitions du Royaume-Uni.

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