2023 sera-t-elle l’année de la percée des robots de stockage ?

Le secteur de la logistique est à un tournant. En 2022, plusieurs défis ont touché tous les secteurs et leur chaîne d’approvisionnement, de l’entrepôt à la caisse. S’il n’existe pas de réponse unique pour les entreprises et leurs besoins spécifiques, les plus grands entrepôts du monde travaillent déjà à la solution : la robotique de stockage.

Les défis actuels font qu’il est difficile pour les détaillants de prévoir ou d’anticiper leur croissance, et de nombreuses entreprises ne peuvent pas facilement adapter leur chaîne d’approvisionnement aux fluctuations de la demande des clients, comme les pics saisonniers. Cela nécessite une approche plus souple. Bien que l’automatisation ne soit pas un concept nouveau en Belgique, l’automatisation traditionnelle est basée sur un volume de commandes attendu sur une longue période. Et les technologies et équipements actuels ne sont plus suffisants. De plus, l’automatisation traditionnelle consomme une énorme quantité d’énergie : raison supplémentaire pour rechercher une option plus économique et plus efficace.

Gagner du temps et de l’espace & soutenir les employés

La pénurie d’employés ne facilite pas cette croissance. Selon une étude de Steunpunt Werk, le centre de recherche spécialisé de la KU Leuven, 35,3% des postes vacants du VDAB depuis octobre concernent le secteur de la logistique et des transports. Cela montre également que les emplois en entrepôt ne sont pas les plus intéressants en raison de leur caractère répétitif, bien qu’ils soient nécessaires au fonctionnement de l’entreprise.

Et les organisations de la chaîne d’approvisionnement veulent faire quelque chose à ce sujet. Selon un récent rapport de Gartner, 66% des entreprises considèrent la disponibilité limitée de la main-d’œuvre comme le principal moteur de leurs investissements dans la robotique. Les robots y effectuent les travaux quotidiens, ce qui permet aux travailleurs humains d’accomplir des tâches plus axées sur le client et nécessitant moins d’efforts physiques. Par exemple, les travailleurs âgés, entre autres, peuvent rester plus longtemps dans un entrepôt en travaillant avec les robots, sans avoir à parcourir des kilomètres chaque jour.

Intégration dans l’espace existant

L’expansion des détaillants devra toutefois aller de pair avec une utilisation plus efficace de l’espace et du personnel en raison des pénuries de main-d’œuvre. Gartner prévoit que d’ici 2030, 80% des employés travailleront quotidiennement avec des robots. De plus, la construction d’un entrepôt entièrement neuf pour obtenir plus d’espace de stockage coûte cher. Il est donc important d’intégrer des robots qui utilisent au mieux l’espace existant et qui sont capables de travailler avec les employés.

Les détaillants qui cherchent à rester pertinents et à se développer davantage doivent donc envisager de rationaliser et d’automatiser leurs opérations d’entreposage afin d’accroître leur efficacité et leur flexibilité. Ainsi, dans les intentions des chefs d’entreprise pour cette année, la robotique de stockage devrait figurer en tête de liste pour que leur entrepôt soit prêt non seulement pour 2023, mais aussi pour la numérisation et la durabilité à l’avenir.


Wim Vermeir est Senior Sales Executive pour le Benelux chez Exotec, une société spécialisée dans la robotique de stockage.

(OD)

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