« Un resserrement permanent des taux d’intérêt semble inévitable », selon le CEO de BlackRock, Larry Fink

« Un resserrement permanent des taux d’intérêt semble inévitable », selon le CEO de BlackRock, Larry Fink
Larry Fink – Photo by Thos Robinson/Getty Images for The New York Times

Le secteur financier mondial a été effrayé par l’effondrement de Silicon Valley Bank (SVB). Cela montre que les effets d’une inflation plus élevée et d’une politique monétaire plus stricte de la part des banques centrales ne sont pas encore terminés.

Pourquoi est-ce important ?

Dans sa lettre annuelle aux investisseurs, Larry Fink, PDG de BlackRock, le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, met en garde contre d'autres dangers dans le système financier et se demande si les dominos ne vont pas tomber maintenant. Lorsque quelqu'un comme Larry Fink pose cette question, c'est que le danger est déjà là.

Deux dominos

Dans l’actu : Larry Fink considère les hausses de taux d’intérêt des banques centrales comme le premier domino qui va tomber. Il cite en exemple les marchés obligataires, qui ont perdu environ 15% de leur valeur en raison de la hausse des taux d’intérêt.

  • L’effondrement de Silicon Valley Bank pourrait être le deuxième domino, selon Fink.
  • Il compare cette situation à la crise de l’épargne et du crédit aux États-Unis dans les années 1980. Les banques ont alors subi des pertes, car les intérêts qu’elles payaient pour attirer les dépôts ont augmenté de façon spectaculaire. Alors que le montant qu’elles recevaient pour les prêts hypothécaires à long terme à taux fixe ne changeait pas. Plus d’un millier de caisses d’épargne et d’établissements de crédit ont fait faillite.

Peu de marge de manœuvre

À noter également : la combinaison de la crise bancaire et de l’inflation laisse peu de marge de manœuvre aux décideurs politiques.

  • Fink prévoit que l’inflation continuera à augmenter, ce qui obligera les banques centrales à adopter des politiques de taux d’intérêt plus strictes en permanence. Cela aura des conséquences négatives sur les cours des actions et le comportement des investisseurs.
  • Il souligne que le système financier dans son ensemble se porte mieux que lors de la crise financière de 2008. Toutefois, les banques centrales et les gouvernements disposent de moins d’outils de politique monétaire et fiscale pour faire face à la crise actuelle.

(CP)

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