La facture des consommateurs ne sera pas alourdie par le mécanisme de rémunération de capacité (CRM), le système de soutien développé par le gouvernement pour soutenir principalement les investissements dans de nouvelles centrales au gaz, a assuré vendredi le gestionnaire du réseau de transport d’électricité Elia.
La Belgique prévoit une sortie du nucléaire d’ici 2025. Des capacités supplémentaires sont donc nécessaires pour remplacer l’électricité produite par les centrales nucléaires. Selon Elia, il s’agit de 3,6 GW à compenser.
Le gouvernement travaille donc sur un mécanisme de soutien pour convaincre les investisseurs à mettre en place de nouvelles capacités de production. Par exemple, il est prévu de construire deux à trois nouvelles centrales au gaz.
Ce mécanisme coûte de l’argent mais, selon Elia, la société belge récupérera ces dépenses avec de l’électricité à meilleur prix. Sans le mécanisme de soutien, la Belgique devrait se rabattre sur des centrales moins efficaces qui produisent une électricité plus chère, c’est donc une bonne nouvelle pour la facture d’électricité, analyse l’opérateur.
Pas moins chère non plus
Cela ne signifie cependant pas que l’électricité sera moins chère. « Le coût de l’électricité augmente, mais sans le mécanisme CRM, le prix progresserait encore plus », explique Chris Peeters, CEO d’Elia. L’opérateur estime l’avantage annuel entre 100 et 300 millions d’euros, par rapport à une situation sans CRM.
Dans une réaction aux chiffres d’Elia, la ministre de l’Energie Tinne Van der Straeten (Groen) indique que le mécanisme CRM fonctionne comme une sorte de police d’assurance, garantissant l’approvisionnement en énergie au prix le plus bas possible. « C’est également confirmé par Elia », poursuit-elle. « Le mécanisme d’investissement assure des prix plus bas ainsi qu’une moindre dépendance vis-à-vis des pays étrangers, et ouvre la voie aux énergies renouvelables. »
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