Un réacteur nucléaire sur la Lune ? L’agence spatiale britannique donne son feu vert à Rolls-Royce

Pour s’installer sur la Lune, l’Homme aura besoin d’énergie. Les scientifiques estiment que l’atome est la meilleure option. Le premier réacteur pourrait s’y trouver en 2029. Rolls-Royce vient d’avoir l’autorisation pour commencer les recherches pour ce projet.

Dans l’actu : L’UKSA, (United Kingom Space Agency) donne son feu vert à Rolls-Royce ce vendredi.

  • Rolls-Royce veut installer un réacteur nucléaire sur la Lune. Le groupe a maintenant l’autorisation de l’agence spatiale britannique pour lancer les recherches, rapporte CNBC.
  • Mais cette autorisation ne vient pas toute seule : l’UKSA ouvre également le portefeuille et donne 2,9 millions de livres sterling (3,3 millions d’euros) au projet.

Un réacteur nucléaire sur la Lune – la meilleure source d’énergie là-haut ?

L’essentiel : de l’énergie pour alimenter les premiers foyers sur le corps céleste.

  • Le réacteur de petite taille servira à alimenter une base qui serait installée sur la Lune. Elle aura bien sûr besoin d’énergie pour fonctionner. Selon les chercheurs, l’énergie nucléaire serait une bonne piste.
  • « Toutes les missions spatiales dépendent d’une source d’énergie pour soutenir les systèmes de communication, de survie et d’expériences scientifiques », indique l’agence spatiale. « L’énergie nucléaire a le potentiel d’augmenter considérablement la durée des futures missions lunaires et leur valeur scientifique. »
  • Un constat que partage Dhara Patel, du National Space Center du Royaume-Uni. Il explique au média américain que les énergies renouvelables sont plus compliquées à exploiter sur la Lune.
    • Il fait jour pendant deux semaines, puis nuit pendant deux semaines : « pas idéal » pour les panneaux solaires. Il y a également très peu de vent (pas idéal pour les éoliennes) et pas d’eau (pas idéal pour l’hydroélectricité).
    • Le choix logique serait donc le nucléaire. Il « pourrait permettre de disposer d’une source d’énergie continue indépendamment de l’environnement physique et des conditions de la surface lunaire. »
    • Il souligne les défis qui restent à résoudre (et le projet va d’ailleurs se pencher dessus) : « Ce à quoi il faut être attentif est le combustible nucléaire qui sera utilisé pour produire de la chaleur et la manière dont il sera approvisionné, de manière responsable. Et l’efficacité avec laquelle la nouvelle technologie produira de l’électricité et la manière dont elle gérera les déchets radioactifs ».

La date : l’UKSA s’attend à ce que le réacteur de Rolls-Royce soit prêt en 2029.

À l’avenir : La Lune n’est bien sûr qu’une première étape. L’être humain veut aussi aller s’installer sur Mars. Là aussi, il faudra de l’énergie. Contrairement à la Lune, les jours sur Mars ressemblent très fort à ceux sur Terre (ils durent 24 heures et 37 minutes). L’énergie solaire est donc une piste possible. Le nucléaire l’est d’ailleurs aussi. Les deux énergies pourraient être combinées sur la planète rouge.

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