La sonde spatiale européenne n’a pas encore atteint son orbite finale. Mais elle vient de passer à 77 millions de kilomètres du soleil sans aucun souci. Un exploit qui rassure les scientifiques sur la poursuite de la mission.
Le Solar Orbiter, surnommé SolO, se trouve exactement entre l’orbite de Vénus et celle de Mercure, soit les deux premières planètes du système solaire. Seules cinq autres sondes sont allées aussi près de l’étoile. Mais son voyage est encore loin d’être terminé. L’engin spatial doit parcourir 34 millions de kilomètres avant d’arriver sur son orbite finale où il restera entre 5 à 8 ans.
Toutefois, depuis le 24 février, soit 14 jours après le lancement, les 10 instruments de mesure installés sur SolO sont activés. Les champs magnétiques sont déjà perceptibles. Le signal est faible, mais les scientifiques peuvent travailler sur les données.
En outre, comme l’explique la BBC, en activant aussi rapidement son équipement, le Solar Orbiter a pu se mettre en contact avec d’autres sondes. Une étude en tandem a d’abord été réalisée avec BepiColombo, un vaisseau en orbite autour de Mercure. Ensemble, les deux engins de l’Agence spatiale européenne, très proches l’un de l’autre, ont pu effectuer une détection à multipoint du vent solaire. Une connexion a pu être établie avec la sonde américaine Parker, qui se trouvait pourtant bien plus loin.
Le professeur Tim Horbury, chercheur en chef sur la mission, se réjouit de l’avancement du SolO. ‘J’étais tellement nerveux lors de notre lancement’, a-t-il déclaré à la BBC. ‘Je suppose que plus vous en savez sur un projet, plus vous en savez sur les choses qui peuvent mal tourner. Mais Solar Orbiter est là-bas, ça marche et ça va être un succès fantastique.’