Si pour la plupart des observateurs francophones, un mariage entre le PS et la N-VA est impossible depuis j+1 après les élections, c’est désormais clair pour tout le monde: le PS ne veut pas des propositions ‘imbuvables’ de la N-VA.
Double offensives du PS ce lundi. D’abord au micro de Martin Buxant sur LN24, Elio Di Rupo a mis les points sur les i : ‘Nous avons déjà eu 40 réunions avec la NVA, ça ne sert à rien, nous n’avancerons pas avec ceux qui veulent démanteler le pays et la sécurité sociale.’
L’autre coup porté à la N-VA est venu de Paul Magnette, président du PS, durant le bureau politique du lundi : ‘Bart De Wever (N-VA) ne fait aucun compromis. À un moment, cela a assez duré’.
Propositions imbuvables
Le socialiste a balancé sur la place publique plusieurs propositions de la N-VA qu’il juge ‘imbuvables’ et relayées dans La DH/La Libre: au niveau institutionnel (approfondissement de la régionalisation jusqu’au confédéralisme), durée des allocations de chômage (2 ans max), montant de la retraite (1500 bruts vs. 1500 nets), le climat (sortie du nucléaire reportée), la santé (les mutuelles remises en cause) et la migration (regroupe familial durci).
Alors que d’autres propositions de coalition sont mises sur la table, dont la ‘coalition 77‘ du nouveau président de DéFI, François De Smet, les réactions n’ont pas manqué au nord du pays.
À commencer par Théo Francken (N-VA) qui relaie un commentaire de La Libre. Dedans, il montre qu’une coalition sans la N-VA au fédéral, sera peut-être ‘la dernière’. Dans 5 ans, un bloc nationaliste (N-VA/VB) pourrait complètement paralyser le pays.
Nul ne sait si cela se vérifiera dans le temps. Rappelons que la Vlaams Belang de Tom Van Grieken a gagné 15 sièges après un gouvernement fédéral dominé par la N-VA.
De son côté, le président de la N-VA Bart De Wever a appuyé là où ça fait mal: ‘J’ai l’impression que le PS ne veut pas d’un gouvernement majoritaire en Flandre. Ils préfèrent un gouvernement dans lequel ils peuvent être aux commandes’, a-t-il déclaré lors du conseil du Parti. Il est toujours question de lui comme nouvel informateur, même s’il reconnait que ‘le rôle le rôle d’informateur n’est pas quelque chose pour lequel vous postulez.’
De leur côté, les Verts estiment que confier une mission d’information à Bart De Wever ‘est une perte de temps’.
La guerre de communication n’est pas prête de s’arrêter. Mais il est maintenant clair que ce sera soit la N-VA, soit le PS.