Proximus ne se soucie pas du rachat de VOO: ‘Nous remporterons le marché quel que soit le propriétaire’

L’opérateur télécom historique a manifestement d’autres sujets de préoccupation. Interrogé sur les conséquences pour ses activités de la vente du concurrent wallon, le CEO de Proximus a tout simplement botté en touche.

La réaction tangue entre profession de foi commerciale et langue de bois corporate. En marge de la présentation des résultats trimestriels de Proximus, une analyste financière de Citi a profité du conference call pour questionner le CEO Guillaume Boutin vendredi dernier.

Elle espérait ainsi obtenir de nouvelles précisions quant à la vente du câblodistributeur wallon VOO et cerner l’éventuel impact d’un rachat par la concurrence comme Telenet ou Orange.

‘Honnêtement, ce n’est pas ce qui me préoccupe aujourd’hui’, lui a assuré Guillaume Boutin, à la tête de Proximus depuis plus d’un an maintenant. ‘Mon souci est vraiment d’exécuter le plan Inspire 2022.’ La stratégie visant à ce que le chiffre d’affaires renoue avec la croissance, soutenu par la transformation digitale.

Source: Proximus

‘Nous avons tant de choses à faire’

‘Nous avons tant de choses à faire. Nous devons poursuivre l’acquisition des clients. Nous devons accélérer le déploiement de la fibre. Nous devons positionner les segments Enterprise Business Unit. C’est donc sur ce point que nous nous concentrons réellement’, a énuméré le CEO.

Il convient de rappeler que Proximus est sous pression depuis la prise de fonction de Guillaume Boutin en décembre 2019. L’opérateur télécom a nettement sous-performé en Bourse, perdant plus de plumes que ses homologues européens mais surtout que son grand rival flamand Telenet. Et on ne peut pas dire que les analystes raffolent du titre.

Cela étant dit, Proximus ne fait que poursuivre son pari stratégique. Pari qui devrait notamment profiter à l’État belge, actionnaire majoritaire, avec plus de 200 millions d’euros de dividendes attendus.

Le CEO fait d’ailleurs preuve de conviction. ‘Nous serons prêts à remporter le marché, quel que soit le propriétaire de VOO’, a-t-il conclu sur le sujet.

François Remy

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