Production de brevets: la Belgique est à la traine concernant les nouvelles technologies

La Belgique reste une valeur sûre en ce qui concerne la production de brevets, confirme une analyse de la Banque nationale (BNB) publiée jeudi. Cette production reste toutefois fort concentrée dans certains domaines en particulier, comme le secteur pharmaceutique, alors que le pays est moins présent dans les nouvelles technologies émergentes comme la numérisation.

Une analyse de la production de brevets d’un pays permet de mieux cerner la capacité d’innovation de ce dernier. « Évaluer si la Belgique est bien positionnée dans les domaines innovants est déterminant pour juger des perspectives de la croissance potentielle future », indique la BNB.

« La Belgique a réussi à se maintenir, de manière constante dans le temps, en très bonne position en tant que productrice de brevets », souligne dans un premier temps la Banque nationale. Le pays est depuis de nombreuses années solidement ancré dans le domaine pharmaceutique et la crise sanitaire actuelle devrait lui permettre de « continuer d’être un maillon essentiel dans la poursuite des recherches épidémiologiques ».

Cette bonne assise dans le secteur des sciences de la vie ne doit pas empêcher la Belgique de s’ouvrir à d’autres domaines d’innovation et c’est là où le pays pourrait faire mieux. L’analyse de la BNB pointe « un degré élevé de concentration: les brevets sont déterminés par quelques (grandes) entités, belges et étrangères, actives dans une poignée de secteurs-clés ».

Les innovations numériques

« Les principaux secteurs technologiques brevetés par la Belgique ne coïncident pas avec les domaines d’innovation affichant la croissance la plus rapide sur le reste du marché européen », comme les innovations numériques par exemple.

De façon générale, les universités et laboratoires de recherche académiques sont devenus des acteurs-clés sur lesquels le potentiel d’innovation belge peut compter. Mais cette pole position des universités a « comme revers que les entreprises belges, en particulier les PME, semblent déployer relativement moins d’efforts dans la production de brevets. Cela fait écho au constat d’atonie de l’entrepreneuriat caractérisant plus généralement le tissu économique belge », conclut la BNB.

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