Les prix restent encore anormalement élevés, notamment certains légumes, mais l’inflation des aliments commence enfin à décroître en Belgique.

Dans l’actu : Au mois de septembre, les prix dans les supermarchés ont augmenté de 13,5 % sur un an, note l’association de défense des consommateurs Testachats.

• Bonne nouvelle : il s’agit d’une légère baisse par rapport à l’inflation en août, qui s’élevait à 14,7 %. C’est aussi la première chute du prix moyen du panier depuis un an et demi.
  • En septembre, une famille de 2 personnes a dépensé en moyenne 531 euros au supermarché.
  • C’est 2 euros de moins que le mois dernier…
  • …Mais toujours 63 euros de plus que l’année dernière. Pour Testachats, les baisses de prix demeurent donc trop faibles et trop lentes.
• Cette tendance suit la forte baisse de l’inflation en Belgique en septembre : les prix à la consommation ont augmenté en moyenne de 2,39 % par rapport à l’année dernière, contre 4,09 % en août.

« Nous nous réjouissons de voir que la baisse de l’inflation a pour la première fois un effet concret sur le caddie des ménages. Mais il faut rester réaliste : nous sommes toujours en période de forte inflation, et les prix ont énormément augmenté par rapport à l’année dernière. »

Julie Frère, porte-parole de Testachats

Le prix des pommes de terre en forte hausse

Le détail : Du côté des plus fortes hausses des prix, ce sont les légumes qui remportent médaille. Ils sont en moyenne 26 % plus chers que l’an dernier.

• On note surtout un pic pour les carottes (+57 %) et les oignons (+53 %).
• Le ketchup (+46 %), le concentré de tomates (+39 %) et les frites surgelées (+38 %) complètent le top 5 des augmentations de prix.
• D’autres produits essentiels ont connu une forte hausse :
  • Le pain est désormais 16 % plus cher qu’en septembre 2022
  • Le fromage jeune (gouda) est en hausse de 22 %
  • Les œufs sont plus chers de 24 %.

À noter : Le prix des pommes de terre, en augmentation de 23 %, fait pour la première fois son entrée dans le top 20 des augmentations annuelles. Testachats s’inquiète de cette flambée d’un essentiel du quotidien des Belges.

Pas de répercussion sur les produits finis

En outre : Malgré une baisse notable des céréales, huiles et produits laitiers sur la scène internationale, Testachats observe que les prix des produits finis demeurent inchangés.

• 15 huiles de friture sur 16 sont plus chères qu’en mars 2022, alors que le prix de gros de l’huile a chuté de 50 %.
• 9 bouteilles de lait demi-écrémé et autant de paquets de fromage jeune (gouda) sur 10 ont augmenté de prix depuis juin 2022. Pendant ce temps, le prix international des produits laitiers a diminué de 26 %.
• Testachats constate une meilleure évolution du côté des céréales. Mais là aussi, 60 % des paquets de farine et de pâtes sont toujours plus chers qu’en octobre 2022. Alors que le prix des céréales a baissé de 18 %.

À suivre : Testachats attend désormais les analyses de l’Observatoire des prix et de l’Autorité belge de la concurrence. L’organisation souhaite comprendre si ces augmentations de prix sont réellement justifiées.

• L’organisation se demande si seuls les coûts de main-d’œuvre et d’emballage justifient l’absence de baisse des prix.
• Le mois dernier, elle soupçonnait déjà les entreprises agroalimentaires de bénéficier des baisses de prix des matières premières et de l’énergie, sans en faire profiter leurs clients.