Le précompte immobilier a fortement augmenté ces dernières années

Les propriétaires de biens immobiliers doivent s’acquitter chaque année d’un impôt connu sous le nom de précompte immobilier. Une analyse de HLN.be révèle que cette taxe a considérablement augmenté ces dernières années, notamment en raison de l’inflation élevée.


Principaux renseignements

  • L’impôt annuel sur les biens immobiliers a fortement augmenté ces dernières années.
  • La hausse du précompte immobilier est en partie due à une inflation élevée.
  • Certaines communes ont également augmenté les centimes additionnels.

Explications : Qu’est-ce que le précompte immobilier ?

  • Le précompte immobilier est un impôt annuel sur les biens immobiliers, tels que les maisons et les appartements.
  • Cet impôt est calculé sur la base du revenu cadastral (RC) du bien, qui correspond à la valeur locative nette estimée de l’immobilier, établie selon les valeurs locatives de 1975.
    • À l’origine, l’objectif était de réviser ces valeurs locatives tous les dix ans. Cependant, aucun gouvernement ne s’est engagé dans cette démarche. Finalement, en 1991, il a été décidé d’indexer le RC sur l’inflation et l’indice des prix à la consommation.

Dans l’actualité : Le précompte immobilier a fortement augmenté ces dernières années.

  • HLN.be prend l’exemple d’un appartement de 100 m² avec deux chambres situé dans une commune rurale du Brabant flamand. En 2020, le propriétaire payait un impôt de 732,17 euros. Aujourd’hui, ce montant s’élève à 827,85 euros, soit une augmentation de 13 %.
    • Par rapport à 2012 – lorsque le précompte immobilier pour ce bien était de seulement 647,41 euros – on constate une augmentation de 33 %.

Pourquoi le précompte immobilier a-t-il augmenté ?

Explication (2) : Selon le fiscaliste Michel Maus, plusieurs raisons expliquent cette hausse.

  • Comme mentionné plus haut, le RC est indexé sur l’inflation. Ces dernières années, cette dernière a atteint des sommets. À l’automne 2022, le taux d’inflation a atteint un pic de 12,27 %.
  • Outre l’État fédéral, d’autres niveaux de pouvoir prélèvent une partie de cet impôt. « La Région flamande perçoit une taxe de base (actuellement de 3,97 %) », explique Maus. Ensuite viennent les provinces et les communes, avec leur système de centimes additionnels. L’ensemble de ces contributions constitue le montant final du précompte immobilier.
    • En Flandre, les propriétaires paient en moyenne 898 centimes additionnels en plus de la taxe foncière de base. Aucune commune ne dépasse Alveringem, où les habitants paient jusqu’à 1 417 centimes additionnels.
    • Certaines communes ont récemment revu à la hausse leurs centimes additionnels. Exemple : Gand. L’administration gantoise a augmenté les centimes additionnels de 913 à 1 008 l’an dernier. « Cela a entraîné une augmentation soudaine d’environ 112 euros de précompte immobilier pour une habitation moyenne à Gand, et dans certains cas, de 300 à 400 euros supplémentaires », précise Maus.

À ne pas oublier : Les rénovations peuvent augmenter le revenu cadastral.

  • « Si les travaux de rénovation entraînent une hausse de la valeur locative d’au moins 15 %, le revenu cadastral sera également ajusté », explique Maus. En pratique, les propriétaires sont censés déclarer eux-mêmes ces rénovations aux autorités. En cas d’omission et de découverte par le fisc, le propriétaire risque une amende pouvant aller de 1 000 à 3 000 euros.
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