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Poutine était en Chine pour rendre visite à son grand ami Xi, mais il est revenu les mains vides

Poutine était en Chine pour rendre visite à son grand ami Xi, mais il est revenu les mains vides
Les présidents russe et chinois Vladimir Poutine et Xi Jinping – Mikhail Svetlov/Getty Images

Le président russe Vladimir Poutine a visité Pékin la semaine dernière pour le sommet « Belt and Road« , les fameuses Nouvelles Routes de la Soie, comme on les appelle en Occident. C’était le premier voyage de Poutine hors des pays l’ancienne Union soviétique depuis que la Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre lui en mars. Malgré beaucoup de propagande, Poutine n’a signé aucun grand accord économique lors de sa visite.

Dans l’actualité : beaucoup de bruit médiatique sur les liens d’amitié indestructibles entre la Russie et la Chine, mais pas le moindre des nouveaux contrats espérés entre les deux pays.

Les détails : l’accent était principalement mis sur l’accord tant attendu pour le gazoduc « Power of Siberia 2 », qui exporterait du gaz naturel russe de la péninsule de Yamal en Sibérie occidentale vers la Chine.

  • Un tel accord n’a pas été conclu et ne semble pas devoir l’être à court terme.
  • Apparemment, les deux parties sont toujours en pourparlers sur les aspects commerciaux de l’accord, notamment sur la fixation des prix, les quantités à livrer et les prélèvements obligatoires.

La Russie de plus en plus dépendante de la Chine

Zoom in : la Chine n’est guère pressée de signer un tel accord, et ce pour les raisons suivantes :

  • Le gazoduc « Power of Siberia 1 », lancé en 2014, n’a pas été très rentable pour Moscou. Les conditions sont moins avantageuses, par rapport à ce que rapportait l’exportation de gaz de la Russie vers l’Europe.
  • Maintenant qu’il n’y a pas de possibilité de vendre du gaz à l’Europe, la Chine est le seul marché restant pour le gaz de Yamal. Ce qui affaiblit clairement la position de négociation de Moscou.
  • La Chine peut attendre quelques années avant de fixer un prix. Pendant ce temps, de nouvelles quantités de GPL en provenance du Qatar et des États-Unis arriveront sur le marché, et les prix devraient baisser à l’échelle mondiale.

Zoom out : la saga autour de « Power of Siberia 2 » souligne la dépendance croissante de la Russie envers la Chine, Pékin détenant les atouts économiques.

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