En novembre dernier, Google faisait l’acquisition de Fitbit pour 2,1 milliards de dollars. Outre la question de concurrence qui se pose régulièrement lors d’une telle acquisition, c’est surtout la collecte des données qui pose problème à une vingtaine d’ONG.
Ensemble, le groupe rassemblant des associations internationales de défense des consommateurs a publié un communiqué de presse ce jeudi pour attirer l’attention des autorités sur cette opération. Il soupçonne qu’avec Fitbit, Google ait accès à beaucoup trop de données personnelles. ‘Nous ne pensons pas qu’une entreprise devrait être autorisée à accumuler autant d’informations intimes sur vous’.
La lettre précise que Fitbit collecte de nombreuses infos sur la santé et la localisation de ses utilisateurs via ses montres connectées. Ces données permettraient à Google, selon le groupe opposé à ce rachat, de ‘renforcer sa position déjà dominante sur les marchés numériques tels que la publicité en ligne’.
La filiale d’Alphabet a déclaré qu’elle ne s’en servirait pas pour cibler les consommateurs avec des annonces publicitaires. Elle promet aussi de la transparence sur les données recueillies. Cette acquisition a plutôt pour but de concurrencer Apple et sa fameuse montre connectée, Apple Watch. En outre, selon Google, le partenariat avec Fitbit aura pour effet d’augmenter la concurrence dans le secteur. L’entreprise de montres connectées sportives perdait du terrain et allait droit vers la banqueroute, si elle n’avait pas été rachetée.
Ces déclarations n’ont cependant pas permis de rassurer les défenseurs des consommateurs. Ils demandent que ce rachat soit bloqué par les autorités de la concurrence.
L’Union européenne va se pencher sur la question. Elle a jusqu’au 20 juillet pour dire si elle lance une enquête ou non. Selon la BBC, l’UE a envoyé un questionnaire aux principaux concurrents de Google et de Fitbit pour avoir leurs sentiments sur ce marché. L’autorité australienne a elle aussi quelques doutes et rendra sa décision en août prochain.
