Pourquoi la baisse de l’inflation ne suffit plus à convaincre Wall Street

Hier, les chiffres de l’inflation américaine sont tombés. Et ils montrent une baisse importante des prix à la consommation, au plus bas en presque deux ans. Bonne nouvelle pour Wall Street ? Pas vraiment : les marchés ont fini dans le rouge.

Pourquoi est-ce important ?

Wall Street ne vit plus à l'heure de la Réserve fédérale américaine (Fed). Les mauvaises nouvelles pour l'économie ne sont plus de bonnes nouvelles pour les marchés. C'est parce que la crainte ne porte plus sur les taux d'intérêt qui baisseront de toute façon, mais sur le risque d'une récession grave.

Dans l’actu : Wall Street dans le rouge.

  • Hier soir, les trois principales places boursières américaines ont fini dans le rouge : le Dow Jones a cédé 0,11%, le Nasdaq 0,85% et le S&P 500 0,41%.
  • Pourtant, une bonne nouvelle est venue de l’inflation américaine, qui a baissé en mars par rapport à l’année dernière, à 5%, soit 100 points de base en moins que le mois de février.
  • Le hic, c’est que l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentaire) a grimpé, notamment à cause des prix de l’immobilier et du poids des services.

L’essentiel : les minutes de la Fed ont été plus décisives.

  • Plus important que les chiffres de l’inflation, c’est vers les minutes de la Fed que les regards de Wall Street se posent. Une sorte de compte-rendu sur la dernière hausse de 25 points de base des taux d’intérêt, au mois de mars.
  • Et ce compte-rendu n’est pas vraiment positif concernant la crise bancaire que connaissent actuellement les États-Unis et qui risque de faire basculer l’économie américaine dans la récession. La Fed la voit arriver pour la fin de l’année. Cette crise a clairement influencé la décision de la Fed de n’augmenter les taux que de 25 points plutôt que les 50 attendus.
  • L’incertitude demeure quant à savoir si la Fed opèrera une prochaine et sans doute dernière hausse des taux de 25 points en mai prochain. Certains économistes craignent que la crise bancaire n’ait pas encore été intégrée dans les chiffres de l’inflation. En d’autres termes, que la Fed appuie trop fort sur le frein, ce qui augmentera le risque de hard landing.

Ce qui se joue : Wall Street ne se préoccupe plus trop de la Fed.

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