Pour un meilleur approvisionnement, l’Europe veut récupérer du GNL destiné à l’Asie: moins cher, plus rapide et moins polluant

Même si les stocks de gaz se remplissent à un rythme satisfaisant, l’Europe n’est pas à l’abri d’une coupure complète des livraisons russes. Elle continue de chercher des alternatives. L’une d’elles consiste à opérer un deal avec l’Asie sur du gaz naturel liquéfié.

Pour amener du GNL plus rapidement en Europe, autant éviter de le faire venir de l’autre bout de la planète, se dit la société allemande Uniper. Dès lors, elle envisage de remplacer le GNL australien normalement destiné au Vieux Continent par du GNL américain qui, lui, est censé être expédié en Asie. Le GNL australien ferait le chemin inverse.

Un remplacement qui pourrait être exécuté lors du prochain hiver, « au cas où les volumes seraient nécessaires pour l’Europe », a précisé un porte-parole d’Uniper interrogé par Reuters.

Une multitude d’avantages

D’après Tamir Druz, directeur général de Capra Energy, une société de conseil en GNL, ce switch devrait offrir un gain de temps d’au moins dix jours par rapport aux cargaisons en provenance d’Australie.

Ces trajets plus courts devraient également permettre d’obtenir des volumes supérieurs de 1 à 2% et de profiter de coûts de transport un peu moins élevés. En outre, ces trajets plus courts auront un effet moins néfaste pour l’environnement.

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