Dans l’actu : Le Pentagone est dans une situation délicate. Des informations sensibles sur la guerre en Ukraine, sur la Corée du Sud et Israël ont été divulguées.

L’Ukraine

Les autorités américaines ont reconnu l’authenticité des documents, bien qu’au moins l’un d’entre eux ait été délibérément modifié.

• Dans l’un des documents en circulation, une estimation des pertes subies par les deux parties a été ajustée. L’ajustement a fait baisser le nombre de pertes russes et augmenter le nombre de pertes ukrainiennes.
• Cela a conduit à penser que la fuite avait été diffusée par un acteur pro-russe. En présentant le nombre de victimes de cette manière, le moral des troupes russes s’en trouverait amélioré.
• Dans d’autres documents, les États-Unis prédisent que les munitions destinées aux systèmes antiaériens ukrainiens seront épuisées d’ici au mois de mai. À Moscou, cette information pourrait être très intéressante. Elle donne à Poutine une autre évaluation de la puissance des forces ukrainiennes, mais elle donne aussi une idée de la portée réelle du pouvoir des États-Unis.

La Corée du Sud

Les documents montrent que la Corée du Sud était préoccupée par la fourniture de munitions d’artillerie aux États-Unis.

• Le président Yoon Suk-yeol a insisté sur le fait que les États-Unis seraient « l’utilisateur final » des munitions. En d’autres termes, la Corée du Sud ne voulait pas que les stocks de munitions finissent sur le front ukrainien.
• Pourtant, les documents montrent que le ministre des Affaires étrangères Yi Mun-hui avait des inquiétudes à ce sujet. Le fait que ces informations aient pu être trouvées au Pentagone suggère que les États-Unis espionnaient leur allié en Asie.
• Le gouvernement, selon les informations du New York Times, a déclaré qu’il étudiait les précédents et les cas similaires impliquant d’autres pays.

Israël

Les documents montrent également que les États-Unis étudient des scénarios dans lesquels, contrairement à la communication officielle, Israël serait prêt à envoyer plus qu’une simple aide humanitaire à l’Ukraine.

• Afin de ne pas provoquer la Russie, Israël s’est montré réticent à fournir des armes. La Russie et Israël ont tous deux une présence militaire en Syrie.
• Les documents suggèrent également que le Mossad, l’agence nationale de renseignement israélienne, aurait encouragé le personnel militaire et les civils à protester contre le gouvernement. Le Mossad et d’autres responsables de la défense ont démenti cette information.

États-Unis

• Le Pentagone se trouve désormais dans une position quelque peu singulière. Reste à savoir comment les alliés réagiront, maintenant qu’ils savent que l’oncle Sam écoute dans leurs propres murs. Les relations avec les sources étrangères et les nations amies pourraient bien s’envenimer.
• On cherche désormais à comprendre comment la fuite a pu se produire et comment les États-Unis peuvent limiter les dégâts.

(SR)