Les voisins d’Israël – notamment l’Égypte, la Jordanie et le Liban – se trouvent aujourd’hui dans une situation économique encore plus précaire que lors des précédents grands conflits avec Israël au cours de ce siècle, selon les calculs du Centre de Géoéconomie du Conseil de l’Atlantique.
Les pays voisins d’Israël sont confrontés à de graves problèmes financiers. Si le G7 n’intervient pas, d’autres le feront

Pourquoi est-ce important ?
Tous les conflits, surtout ceux des dernières années, ont une dimension à la fois militaire et économique. Il est temps pour le G7 d'utiliser tous les outils à sa disposition. Sinon, d'autres le feront.Dans l’actu : Le Conseil de l’Atlantique a fondé ses calculs sur l’« Indice de Misère » de ces pays. Cet indice prend en compte la somme des taux d’inflation et de chômage et est aujourd’hui plus élevé qu’à n’importe quel autre moment depuis 2000.
- Alors que les anciens points de tension mettaient ces pays voisins face à des défis, ils n’avaient pas à faire face au risque d’une récession ou pire.
- L’inflation en Égypte a atteint 38% en septembre et ses réserves de devises s’épuisent rapidement.
- Le Liban connaît depuis trois ans une inflation de plus de 100% et toute son économie est en crise.
- La Jordanie est relativement en meilleure situation, mais le taux de chômage y a atteint un nouveau pic de 22% en 2023.

L’argent, un levier pour un comportement souhaité
Zoom avant : Les États-Unis et leurs partenaires peuvent utiliser l’aide financière comme levier pour encourager un comportement souhaité, compte tenu de la détresse économique.
- Il existe des exemples de promesses financières qui peuvent être mobilisées maintenant.
- Ainsi, un programme du FMI de 5 milliards de dollars est au point mort, et Le Caire désespère d’accéder à au moins une partie de cet argent.
- La Jordanie devrait recevoir un prêt de 100 millions de dollars du Japon pour moderniser son réseau électrique.
- Avant le 7 octobre, la France avait promis plus de 30 millions d’euros d’aide financière au Liban (mais n’avait pas encore envoyé la totalité du montant).
Zoom arrière : Si l’Occident tarde trop, d’autres prendront le relais, comme cela s’est produit en 1956, lorsque les États-Unis ont retiré 70 millions de dollars d’aide financière pour le barrage d’Assouan en Égypte, car Le Caire avait reconnu la Chine communiste plutôt que Taïwan. En réponse, les Soviétiques sont intervenus avec des fonds. Le président égyptien renforcé, Nasser, a alors nationalisé le canal de Suez, entraînant le Royaume-Uni, la France et Israël dans une guerre : la crise de Suez.
- Les États du Golfe pourraient désormais jouer le rôle de l’Union soviétique.
- C’est pourquoi les instruments militaires et économiques doivent maintenant être utilisés en synergie.
(SR)