Paul Magnette (PS) donne-t-il le coup d’envoi de sa campagne électorale ?

Il est peut-être très tôt, nous ne sommes qu’au début du mois de février 2023, mais nous avons déjà un candidat au poste de Premier ministre : Paul Magnette (PS).

L’essentiel : Dans Le Soir, Magnette a renforcé sa candidature pour redevenir président du PS, même si cela ressemble plus à un exercice pour la forme : il n’y a pas de challenger. Il reste à savoir avec quel pourcentage il sera réélu.

  • La seule nouvelle information est que Magnette ne tirera plus la liste européenne en 2024, mais la liste parlementaire dans le Hainaut. Ses ambitions sont ainsi immédiatement claires : elles se situeront au niveau fédéral, où il a manqué de peu le poste de Premier ministre en 2020, au profit d’Alexander De Croo, dont le parti ne pesait pourtant que 10%, ce qui reste une grande frustration pour le Carolo.
  • Ce matin sur la VRT, l’analyste politique Ivan De Vadder l’a rappelé une fois de plus : un gouvernement dans lequel ce n’est pas le parti le plus fort qui fournit le Premier ministre est vulnérable. C’était le problème pour la coalition suédoise, mais aussi maintenant pour la Vivaldi, où, selon cette logique, Magnette aurait en fait toujours dû jouer le premier rôle, plutôt que d’exercer celui de Premier ministre fantôme.
  • « La logique veut que l’on fasse des gouvernements avec une majorité au nord et au sud du pays, et que le poste de Premier ministre revienne au premier parti de la première famille politique. Ce n’était pas le cas en 2019-2020 pour un certain nombre de raisons, ne nous attardons pas sur ce point. En 2024, si la famille socialiste est en tête et que le PS est le premier parti, je ne rejetterai pas la responsabilité, je l’assumerai », explique le socialiste dans Le Soir. Magnette, candidat, c’était un secret de polichinelle, mais voilà qui est officiel.

Les détails : Sur Bel-RTL ce matin, on lui a alors demandé si Conner Rousseau n’aurait pas plus de sens, en tant que « Premier ministre jeune et dynamique ? »

  • « Conner est mon bon ami et collègue, mais il est à 16 % et les partis extrêmes de la N-VA et du Vlaams Belang restent plus importants en Flandre », a immédiatement contre-argumenté Magnette.
  • Par ailleurs, le président du PS annonce déjà qu’il veut « faire des coalitions les plus à gauche possible », « de préférence sans les libéraux en Wallonie », a-t-il déclaré. Curieux de savoir si Elio Di Rupo (PS) verra bientôt les choses de la même façon. Et bien sûr, il aimerait de préférence que le fédéral se fasse sans la N-VA, « cela va sans dire », a-t-il indiqué. Il n’a d’ailleurs pas été impressionné par les récentes déclarations de Bart De Wever (N-VA) sur la réforme de l’État. « La N-VA pédale dans la choucroute », selon lui.
  • Réponse du berger à la bergère du président de la N-VA : « Récompenser le PS avec le poste de Premier ministre pour saper notre prospérité flamande ? C’est un gros non. Si la Wallonie veut un gouvernement de gauche (extrême), il faut accepter le confédéralisme et supporter les conséquences de sa propre politique. » Pas de doute, ces deux là se recroiseront.