On paye à nouveau l’essence et le diesel moins cher: les prix vont-ils encore baisser ou est-ce temporaire ?

Les prix de l’essence et du diesel ont à nouveau baissé la semaine dernière après avoir atteint un nouveau record le mois dernier. Ces baisses des prix sont-elles temporaires, ou sommes-nous définitivement bien repartis ?

Pourquoi est-ce important ?

Le cartel pétrolier de l'OPEP+ a une énorme influence sur les prix du pétrole. Ces pays peuvent les contrôler en augmentant ou en diminuant leur production. Selon les accords conclus, 400.000 barils de pétrole supplémentaires par jour sont produits actuellement. Les États-Unis demandent depuis un certain temps d'augmenter la production afin de faire baisser les prix. La semaine dernière, ils ont reçu "le soutien" inattendu du variant Omicron, qui a fait chuter les prix.

Le prix maximum du diesel a baissé mardi dernier de 7,2 centimes d’euro pour atteindre 1,6820 euro par litre. Le prix maximum d’un litre d’essence est actuellement de 1,65 euro. Ainsi, on semble s’éloigner des prix records d’il y a quelques semaines. Il y a peu, les prix de l’essence (95) et du diesel avaient alors flirté avec la barre des 1,8 euro le litre.

Pourquoi les prix baissent-ils ?

La baisse des prix à la pompe est une conséquence directe de la chute des prix du pétrole. Il y a plusieurs explications à cela. Tout d’abord, il y a eu la décision des États-Unis, ainsi que d’un certain nombre d’autres partenaires, dont le Japon, la Chine et le Royaume-Uni, de libérer des barils de pétrole des réserves stratégiques afin de faire baisser les prix. Selon les plans, les États-Unis vont libérer 50 millions de barils de leur réserve stratégique de pétrole.

Ces pays, grands consommateurs de pétrole, ont pris cette décision après que l’OPEP+ a continué à refuser d’augmenter sa production. Jusqu’à présent, 400.000 barils de pétrole supplémentaires sont produits chaque jour. Mais ce n’est pas suffisant selon les États-Unis. Les pays producteurs de pétrole, quant à eux, refusent d’augmenter leur production car « ils veulent rester vigilants face aux éventuels changements du côté de la demande ».

Un nouvel élément pèse également sur le prix du pétrole : le variant Omicron du coronavirus. Plusieurs pays ont déjà renforcé leurs mesures. En outre, certains pays, dont la Belgique et le Royaume-Uni, ont introduit des restrictions sur les voyages.

Que nous réserve l’avenir ?

Les pays de l’OPEP+ ont décidé jeudi de s’en tenir à la politique de production actuelle. Cela signifie qu’ils continueront à augmenter leur production de 400.000 barils par jour supplémentaires l’année prochaine, a rapporté l’agence de presse Reuters. Les experts de l’OPEP+ ont déclaré ajouté que l’impact d’Omicron n’était pas encore clair.

En tout cas, la décision de l’OPEP+ a poussé les prix du pétrole à la baisse. Les prix partaient déjà vers cette direction depuis la semaine dernière, mais peu après l’annonce, les prix ont encore chuté. Par rapport à la semaine précédente, le prix du baril de pétrole Brent a chuté de 17,3% pour atteindre 68,2 dollars. Un baril de pétrole WTI se vend actuellement à 64,8 dollars. C’est 17,4% de moins qu’il y a une semaine.

Si les prix continuent sur cette lancée, nous verrons bientôt les prix à la pompe baisser davantage également.

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