Nvidia dément les accusations de « portes dérobées » de la Chine à l’encontre des puces d’IA


Principaux renseignements

  • Le responsable de la sécurité de Nvidia nie les accusations chinoises concernant les risques de sécurité liés aux « portes dérobées » de ses puces d’IA H20.
  • Reber affirme que de telles fonctionnalités seraient préjudiciables à la cybersécurité et contrediraient les principes établis.
  • Nvidia met en garde contre les dangers des « interrupteurs d’urgence » et les compare à un concessionnaire automobile capable d’actionner à distance le frein à main de votre voiture.

David Reber, responsable de la sécurité chez Nvidia, a réfuté avec force une récente accusation de l’administration chinoise du cyberespace (CAC). Selon la CAC, les puces IA de Nvidia, en particulier le modèle H20, contiennent des « risques de sécurité liés aux portes dérobées » permettant le suivi à distance, l’identification de l’emplacement et les capacités d’arrêt.

Reber a catégoriquement démenti ces allégations dans un billet de blog, soulignant que les GPU Nvidia sont conçus sans aucune « porte dérobée ou interrupteur d’arrêt ». Il a affirmé que de telles fonctionnalités seraient très préjudiciables à la cybersécurité, donnant essentiellement aux pirates et aux acteurs malveillants des points d’accès à exploiter. Reber a également souligné que l’intégration de portes dérobées contredit directement les principes de cybersécurité établis et affaiblit l’intégrité globale de l’infrastructure numérique.

Perte de contrôle due à des limitations intégrées

Il a souligné que l’intégration d’un « interrupteur d’urgence » dans une puce est fondamentalement problématique, car elle crée une vulnérabilité permanente sur laquelle l’utilisateur n’a aucun contrôle. Il a comparé cela à l’achat d’une voiture dont le frein à main resterait contrôlé à distance par le concessionnaire, un scénario inquiétant qui sape la confiance et l’autonomie de l’utilisateur.

La réponse de Nvidia fait suite à la convocation de l’entreprise par le CAC la semaine dernière pour clarifier les inquiétudes concernant les risques de sécurité potentiels associés à ses puces H20. Le CAC a affirmé que des experts américains en intelligence artificielle avaient révélé l’existence de technologies matures de suivi, de localisation et d’arrêt à distance au sein de ces puces.

Conflit géopolitique affecte l’industrie des semi-conducteurs

Cette controverse s’inscrit dans un contexte géopolitique plus large. En avril, le gouvernement américain a imposé des restrictions à l’exportation des puces H20 de Nvidia vers la Chine, invoquant des préoccupations de sécurité nationale face aux tensions croissantes dans le secteur technologique.

Ces mesures ont conduit Nvidia à enregistrer une dépréciation de 5,5 milliards de dollars (4,71 milliards d’euros) au cours de son premier trimestre fiscal. Toutefois, Nvidia a récemment annoncé la reprise de la vente de ses puces H20 à la Chine après que le gouvernement américain a accepté de lever certaines restrictions de licence. (fc)

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