Les nouvelles générations sont-elles plus dépensières que les précédentes ?

The Economist a dressé le portrait-robot des générations Y et Z. Première constatation : il ne faut surtout pas sous-estimer le pouvoir d’achat des millenials (Y), les personnes nées entre 1981 et 1996, et celui de la génération suivante. L’autre constatation, c’est que ces générations sont contradictoires dans leur comportement. Un vrai casse-tête pour les marques.

Pourquoi est-ce important ?

C’est la nature des choses, les nouvelles générations commencent à travailler, et de ce fait, gagner de l’argent. Ce que l’on remarque, c'est que la façon de dépenser à totalement changer grâce, ou à cause, des smartphones et de la facilitation des achats qu’ils ont amenés.

Quelques chiffres : Selon l’étude, les dépenses annuelles des 110 millions d’Américains, issus des millenials et de la génération Z, ont atteint les 2.700 milliards de dollars en 2021, soit environ 30 % du total des dépenses aux États-Unis.

  • Quand on les compare aux anciennes générations, composées de la génération X, les personnes nées entre 1965 et 1980, et les boomers, les personnes nées entre 1946 et 1964, on remarque une chose assez évidente, mais non moins importante : la consommation est rapide, via des canaux numériques. On parle de la « génération smartphone ».
  • C’est l’avènement des applications tels que Amazon, Uber Eats ou Airbnb, surtout pour la génération Y. La génération Z est plus sensible à l’économie sociale. Cette forme d’économie consiste à attirer l’attention du consommateur via les réseaux sociaux, et de lui faire acheter le plus rapidement et simplement possible. Par opposition, l’étude prend l’exemple du téléachat qui était attractif pour les générations précédentes.
  • C’est aussi l’avènement du « buy now, pay later«  : par exemple, une étude de McKinsey, qui date d’octobre 2022, montre que 45 % des Européens, adolescents et jeunes adultes, prévoyaient de faire des folies grâce à des payements étalés au cours des trois prochains mois. Chez les boomers, 83% sont opposés à payer de cette façon.
  • Une autre tendance sont les « acheteurs permanents ». Ce sont ces personnes issues des nouvelles générations qui privilégient des applications avec abonnement, tels Netlix et Spotify. Cette tendance a de grandes répercussions : il est moins question de posséder que de louer. La propriété pure est davantage le fruit des anciennes générations.

Deux crises devenues traumatismes

Les nouvelles générations ont deux, voire traumatismes communs.

  • Pour les plus âgés d’entre eux, il s’agit de la crise économique de 2008.
  • Le deuxième évènement a marqué tout le monde : la crise du coronavirus.
  • On peut y ajouter la crise climatique, qui est certainement mieux perçue par les jeunes générations.

Des paradoxes

  • Les jeunes générations sont en conséquences plus pessimistes. Une autre étude de McKinsey, publiée en 2022, a révélé qu’un quart des membres de la génération Z doutaient de pouvoir se permettre de prendre leur retraite. Moins de la moitié croyait qu’ils seraient un jour propriétaires d’une maison.
  • Pourtant, les nouvelles générations et en particulier la génération Y sont plus dépensières. Les millenials américains ont dépensé 17 % de plus en 2022 que l’année précédente, contribuant à la relance post-covid.
  • Malgré que cette nouvelle génération soit plus dépensière, McKinsey remarque que les moins de 34 ans américains ont moins de patrimoines au même âge, que les boomers et la génération X. Les jeunes générations ont aussi le goût du luxe.
  • Le dernier paradoxe attrait à la crise climatique. Les nouvelles générations ne semblent pas très préoccupées par les émissions qu’engendrent toutes leurs livraisons.

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