Plus de 200 000 Flamands avaient un deuxième emploi au cours du premier semestre de cette année, selon l’enquête sur la population active (EPA) réalisée par l’office statistique belge Statbel. Ce chiffre n’a jamais été aussi élevé.
Principaux renseignements
- Au cours du premier semestre 2025, environ 214 230 Flamands avaient un emploi supplémentaire.
- Cela représente une augmentation de près de 17 pour cent par rapport à l’année dernière.
- Plus de la moitié des Flamands ayant un emploi supplémentaire gagnent un peu d’argent en exerçant une activité indépendante à titre complémentaire.
Dans l’actualité : selon l’enquête Statbel rapportée par De Tijd, environ 214 230 Flamands avaient plus d’un emploi au cours des six premiers mois de 2025.
- Cela représente 6,8 pour cent de la population active en Flandre, contre 4,1 pour cent il y a dix ans.
- En chiffres absolus, cela représente une augmentation de près de 17 pour cent par rapport à l’année dernière. À l’époque, 183 848 Flamands occupaient plus d’un emploi.
Remarque : Statbel s’attend à ce que les chiffres ci-dessus soient en réalité plus élevés.
- Cela s’explique par la nature de l’échantillon. L’enquête a ainsi porté sur une période d’une semaine seulement. « Nous supposons que le fait d’avoir plus d’un emploi est donc sous-estimé », explique-t-on.
- Par « deuxième emploi », on entend à la fois un emploi flexible et une activité indépendante à titre accessoire. Cette dernière catégorie est la plus importante (55 %), suivie par les emplois salariés dans le secteur privé (32 %) ou public (11 %). Logiquement, les travailleurs à temps partiel (9,5 %) ont plus souvent un deuxième emploi que les travailleurs à temps plein (5 %).
- La députée flamande Ine Tombeur (N-VA) a demandé ces chiffres à la ministre flamande de l’Emploi Zuhal Demir (N-VA). La députée remarque que ces chiffres confirment qu’une partie importante des Flamands souhaite exercer une activité complémentaire. « Cette évolution montre que les employeurs et les employés apprécient la flexibilité du marché du travail. Le travail crée du travail, et le travail crée de la prospérité. C’est nécessaire pour atteindre un taux d’emploi de 80 %, ce qui est indispensable pour maintenir la sécurité sociale », explique-t-elle.
Les Flamands n’ont pas besoin d’un deuxième emploi
De plus, selon le professeur en économie du marché du travail Stijn Baert (UGent), les Flamands ne sont pas contraints de prendre un deuxième emploi par nécessité financière.
- « Il y a peu d’indications scientifiques qui le prouvent. Notre pouvoir d’achat reste stable et le risque de pauvreté n’a pas augmenté en moyenne », déclare-t-il dans une réaction au journal De Tijd. « Il est toutefois possible que nos attentes en matière de niveau de vie aient augmenté. »
- Il ajoute que la popularité croissante des seconds emplois est principalement liée au système des flexi-jobs. Depuis 2015, toute personne travaillant au moins quatre cinquièmes du temps ou étant à la retraite peut ainsi gagner un revenu supplémentaire tout en bénéficiant d’avantages fiscaux.
- Les personnes qui occupent un emploi flexible ne paient pas d’impôts sur leur salaire tant que celui-ci ne dépasse pas 18 000 euros par an. L’employeur ne doit verser qu’une cotisation sociale de 28 pour cent.
- Baert note également que les emplois secondaires permettent aux personnes de se développer sur le plan professionnel et d’essayer des activités qui leur permettent, par exemple, de retrouver leur estime de soi ou leur créativité.


