Le détaillant français Monoprix ouvre un magasin à Waterloo, arrivant ainsi en Belgique. La formule de la chaîne de magasins est axée sur l’alimentation, mais aussi sur le textile et la décoration. Il s’agit là d’un concept fort, selon l’expert Stefan Van Rompaey de RetailDetail, qui s’est confié à Business AM.
L’enseigne française Monoprix s’implante en Belgique : « Nous ne connaissons pas le concept ici »
Pourquoi est-ce important ?
Monoprix occupe une position unique sur le marché français. C'est pourquoi une expansion en Belgique est très intéressante à suivre. Sa société mère a été sauvée de justesse de la faillite, mais la chaîne de supermarchés elle-même se porte bien.L’actualité : Monoprix débarque en Belgique.
Contexte : l’enseigne française avait fait part de son désir de s’implanter en Europe il y a trois ans, rappelle Van Rompaey, avec l’ambition de « doubler son chiffre d’affaires pour le faire passer de 5 milliards d’euros à 10 milliards d’euros. Mais depuis, elle n’avait plus donné de nouvelle à ce sujet. Mais voilà que l’on apprend que la chaîne s’installe à Waterloo ».
- Si sa société mère, le groupe français Casino, est dans une situation très difficile, Monoprix se porte très bien.
- Casino « a été sauvé in extremis de la faillite il y a seulement quelques mois par Daniel Kretinsky, un milliardaire tchèque qui est parvenu à un accord avec les créanciers et qui contrôle désormais le groupe », rappelle l’expert.
Zoom avant : en 2021, « Monoprix voulait non seulement s’implanter en Belgique francophone, mais aussi aux Pays-Bas et dans les pays scandinaves. Il est vrai qu’il y a une grande différence culturelle, et je suis donc curieux de voir comment ils vont combler cette différence », s’interroge l’expert en commerce de détail.
- « On peut tout trouver sur l’internet, mais nous achetons toujours nos produits alimentaires dans des magasins physiques. »
Très distinctif
L’enseigne française a une carte à jour pour s’implanter à l’échelle européenne : son format de supermarché.
- Monoprix propose une très large gamme de produits alimentaires et possède une marque maison très reconnaissable, souligne Van Rompaey. L’enseigne propose également du textile, de la décoration et des produits d’hygiène. « C’est un concept que nous ne connaissons pas vraiment en Belgique. »
- « Il est également positionné assez haut de gamme. Ce n’est pas un challenger sur les prix, il ne vient pas concurrencer Colruyt. C’est un concept intéressant, la seule question est de savoir quel sera son potentiel », a déclaré Van Rompaey.
À noter : ce premier magasin établi dans un bâtiment de 3.000 mètres carrés sera un test pour l’enseigne française. Le choix de Waterloo n’a pas été fait par hasard, la région disposant d’un bon pouvoir d’achat.
(JM)