Milan suit l’exemple d’autres villes et interdit les boîtes à clés pour les locations à court terme


Principaux renseignements

  • À partir de 2026, Milan interdira les boîtes à clés en libre-service pour les locations à court terme.
  • Les loueurs qui enfreignent cette nouvelle règle s’exposent à des amendes et devront supporter les frais de retrait des appareils non autorisés placés dans le domaine public.
  • L’objectif de la municipalité est d’empêcher l’utilisation abusive de l’espace public à des fins privées et de lutter contre les problèmes de sécurité liés aux boîtes à clés.

À partir de 2026, la ville italienne de Milan interdira l’utilisation de boîtes à clés en libre-service pour les locations à court terme. Cette décision s’inscrit dans une tendance déjà amorcée par d’autres destinations touristiques populaires, telles que Florence, Bologne, Rome et Venise.

Abus de l’espace public

L’interdiction vise spécifiquement les boîtes à clés placées sur des biens publics, tels que le mobilier urbain, les panneaux de signalisation, les clôtures ou les poteaux d’éclairage. Les propriétaires qui enfreignent cette règle sont passibles d’amendes allant de 100 à 400 euros, en plus des frais de retrait des dispositifs non autorisés.

La municipalité de Milan estime que ces boîtes à clés constituent un abus de l’espace public à des fins privées, car elles ont été installées sans autorisation ni paiement des taxes correspondantes. En outre, des préoccupations liées à la sécurité et à l’utilisation abusive potentielle à des fins illégales, telles que le trafic de drogue, ont contribué à cette décision.

Les bailleurs ont 30 jours pour se conformer à la nouvelle réglementation et retirer tous les coffres à clés existants. S’ils ne le font pas, la municipalité leur infligera des amendes et leur facturera les frais de retrait.

Problèmes juridiques

La manière dont Rome aborde ce problème se heurte à des difficultés juridiques. La ville a pris des mesures pour retirer les casiers des espaces publics, mais un procureur adjoint a jugé ces actions illégales, car aucune enquête approfondie n’avait été menée sur les structures d’hébergement liées à ces casiers.

Le ministère de l’Intérieur a alors rendu obligatoire l’enregistrement personnel de tous les hébergements, invoquant des raisons d’ordre public et de sécurité. L’auto-enregistrement via des casiers à clés rendait difficile le suivi des clients et la reddition de comptes.

Bien qu’un tribunal régional ait initialement annulé la directive du ministère, le Conseil d’État a infirmé cette décision et confirmé le caractère obligatoire de l’identification personnelle des clients. L’auto-enregistrement à l’aide de casiers à clés a été interdit, sauf si des méthodes de vérification visuelle fiables sont utilisées.

Protestations des citoyens

L’augmentation du nombre de boîtes à clés a également suscité des protestations de la part des citoyens dans plusieurs villes italiennes. Les habitants et les associations locales affirment que les locations à court terme, rendues possibles par ces dispositifs, ont un impact négatif sur le tissu urbain et social.

À Rome, les habitants ont recouru au sabotage des boîtes à clés en y collant des autocollants. Des initiatives citoyennes similaires, avec des campagnes de retrait et de sensibilisation, ont vu le jour dans les quartiers centraux de Florence, Venise et Milan, illustrant la demande croissante d’un contrôle municipal plus strict des locations à court terme.

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