De moins en moins de migrants traversent la Méditerranée, mais le voyage est de plus en plus risqué

En moyenne, six migrants sont morts chaque jour en 2018 en essayant de rejoindre l’Europe par la Méditerranée, selon un nouveau rapport de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés.

En 2018, ce sont 116 647 migrants en tout qui ont rejoint les côtes européennes après une traversée périlleuse de la Méditerranée, l’une des routes maritimes les plus meurtrières au monde. C’est moins qu’en 2017 et moins qu’en 2016 : le nombre d’arrivées diminue chaque année depuis 2015, l’année « record » qui a vu plus d’un million d’arrivées en Europe.

La bonne nouvelle, c’est que le nombre de morts a beaucoup diminué comparé à l’année précédente. En 2018, 2 275 migrants ont péri en mer, contre 3 139 en 2017.

Une mortalité relative en forte hausse

Cependant, le taux de décès en mer a augmenté. Pour chaque groupe de 51 migrants, une personne n’est pas arrivée au bout du voyage (contre 1 sur 55 en 2017).

L’augmentation du taux de mortalité pourrait être liée à la diminution des activités de sauvetage dans les eaux méditerranéennes. Des ONG comme Médecins sans Frontières ont dû annoncer la suspension de leurs opérations de recherche et de sauvetage après un durcissement des politiques publiques de la part des pays européens.

Ces dernières années, des dizaines de milliers de personnes d’Afrique et Moyen-Orient ont laissé derrière eux leurs pays pour fuir les conflits, la violence, la crise économique ou les persécutions. Dans l’espoir d’une vie meilleure, ils risquent leur vie tout d’abord pour rejoindre les côtes africaines, puis en traversant la Méditerranée dans de frêles embarcations.

L’Espagne est devenue la principale porte d’entrée des migrants en Europe

Les causes de ces mouvements migratoires n’étant pas résolues, le flux de migration clandestine vers l’Europe ne devrait pas s’arrêter en 2019. Depuis le début de l’année, plus de 200 migrants ont déjà trouvé la mort pendant en mer Méditerranée.

Durant le deuxième semestre 2018, l’Espagne est devenu le premier point d’entrée en Europe (contre la Grèce en début d’année), tendance qui devrait continuer en 2019.

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