Vous aimeriez reparler avec un de vos proches disparus? Dites adieu aux mediums et merci à la technologie. Microsoft envisage de créer un chatbot permettant à tout être humain décédé de continuer à dialoguer avec les vivants.
Microsoft a déposé un bien étrange brevet le mois dernier. Intitulé ‘Créer un chatbot conversationnel d’une personne spécifique’, ce projet ambitionne de mettre au point un clone virtuel d’une personne existant réellement, qu’elle soit vivante ou décédée.
Exploiter les données laissées de notre vivant
Pour créer ce chatbot, Microsoft indique vouloir se baser sur une multitude d’informations laissées par la personne en question sur les réseaux sociaux, telles que ses publications, ses messages et ses commentaires. Ce qui permettra de comprendre sa personnalité et sa façon de s’exprimer et de retranscrire celles-ci via un chat.
Discuter par écrit avec votre proche décédé ne vous suffit pas ? Microsoft envisage d’aller encore plus loin. En se basant sur des photos, des vidéos et des données vocales, la firme a l’intention de créer un modèle du défunt en 2D ou en 3D doté de sa voix.
Une infinité de possibilités… et de questions
‘Un ami, un parent, une connaissance, une célébrité, un personnage fictif, un personnage historique, une entité aléatoire’: Microsoft souhaite que cette chatbox puisse donner vie à une version virtuelle de n’importe quel être humain. Personne ne se connaissant mieux que soi-même, la société américaine propose même de créer soi-même son propre double numérique afin que celui-ci soit le plus ressemblant possible.
Passionnant ou terriblement effrayant, ce projet n’en est pour l’instant qu’au stade embryonnaire. Dans son brevet, Microsoft n’aborde que les dispositions purement techniques.
Une telle idée implique bien évidemment de nombreuses considérations éthiques et légales. Parmi celles-ci, les droits numériques des personnes décédées figurent au premier plan. On est également en droit de se demander si l’on pourra, avant sa mort, s’opposer à ce qu’un double virtuel à notre image ne soit créé et/ou si nos proches pourront aux aussi s’y opposer.