Principaux renseignements
- Le logiciel éducatif de Microsoft, Microsoft 365 Education, traque illégalement les données des élèves selon l’autorité autrichienne de protection des données.
- Microsoft a tenté de rejeter la responsabilité des demandes d’accès aux données sur les écoles plutôt que de répondre directement aux préoccupations des utilisateurs.
- Le groupe de campagne pour la protection de la vie privée Noyb, connu pour tenir les entreprises technologiques responsables des violations du GDPR, a déposé la plainte contre Microsoft.
Une récente décision de l’autorité autrichienne de protection des données a établi que Microsoft violait les droits de l’UE en matière de protection des données des enfants par l’intermédiaire de son logiciel éducatif Microsoft 365. Le groupe de campagne pour la protection de la vie privée Noyb, responsable du dépôt de la plainte en 2024, allègue que le logiciel suit illégalement les étudiants et utilise leurs données à des fins propres à Microsoft.
Inquiétudes sur la transparence
Le problème provient des cookies installés dans Microsoft 365 Education qui collectent des données de navigation, ce qui pourrait avoir un impact sur des millions d’étudiants et d’enseignants à travers l’Europe. Le régulateur autrichien a déterminé que ces pratiques sont illégales, ordonnant à Microsoft de fournir aux utilisateurs, y compris une mineure représentée par son père qui a initié la plainte, l’accès à leurs données personnelles.
Noyb a critiqué les tentatives de Microsoft de détourner la responsabilité, déclarant que l’entreprise a essayé de rejeter la faute sur les écoles locales ou d’autres institutions au lieu de répondre aux demandes d’accès aux données formulées par les utilisateurs. Le groupe de campagne souligne le manque de transparence de Microsoft 365 Education, ce qui rend difficile pour les écoles d’informer les élèves, les parents et les enseignants sur la manière dont leurs données sont utilisées.
Réponse de Microsoft
Microsoft maintient que son logiciel d’éducation est conforme à toutes les normes de protection des données nécessaires et peut continuer à être utilisé par les établissements d’enseignement conformément aux réglementations GDPR. L’entreprise prévoit d’examiner la décision et de déterminer ses prochaines étapes.
Noyb, fondé par Max Schrems, éminent militant de la protection de la vie privée en ligne, a l’habitude d’intenter des actions en justice contre les géants de la technologie, ce qui conduit souvent à une intervention réglementaire en cas de violation du GDPR. Le groupe a déposé plus de 800 plaintes dans diverses juridictions au nom des utilisateurs d’internet.
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