Dans une publication Facebook, Mark Zuckerberg a annoncé l’arrivée du chiffrement de bout en bout par défaut sur Messenger. Une protection attendue depuis longtemps sur le service de messagerie du réseau social.

L’essentiel : il aura fallu près de 7 ans à Meta pour proposer le chiffrement de bout en bout au sein des conversations dans Messenger.

• Testée depuis 2016, cette protection en cours de déploiement devient la norme par défaut pour toutes les conversations tenues dans Messenger.
• Cet été, l’entreprise américaine avait fait la promesse d’introduction cette norme d’ici la fin de l’année. Meta a donc bel et bien tenu sa promesse.

« Après des années de travail à reconstruire Messenger, nous avons mis à jour l’application avec un chiffrement de bout en bout par défaut pour tous les appels et messages personnels. »

a déclaré Mark Zuckerberg sur Facebook.

Pour rappel : le chiffrement de bout en bout sécurise les messages envoyés à travers une application ou un service de messagerie en les chiffrant. De cette manière, aucune personne extérieure, dont Meta, ne peut accéder à leur contenu.

« La couche de sécurité supplémentaire fournie par le cryptage de bout en bout signifie que le contenu de vos messages et appels avec vos amis et votre famille est protégé depuis le moment où ils quittent votre appareil jusqu’au moment où ils atteignent celui du destinataire. Cela signifie que personne, y compris Meta, ne peut voir ce qui est envoyé ou dit, à moins que vous ne choisissiez de nous signaler un message. »

indique Meta sur son blog.

La décision passée sous silence de Meta de dissocier les messageries de Facebook et Instagram est-elle liée à cette nouvelle ? Difficile à dire.

Des années de travail

L’arrivée du chiffrement par défaut dans les conversations Messenger est importante. D’une part, car cela offre effectivement plus de protection à la vie privée des utilisateurs, et d’autre part, parce que cela marque l’aboutissement d’un travail de longue haleine pour Meta.

• L’entreprise américaine a en effet souligné combien la tâche avait demandé du temps à ses équipes : « Cela a pris des années à livrer parce que nous avons pris le temps de bien faire les choses. Nos ingénieurs, cryptographes, concepteurs, experts en politiques et chefs de produit ont travaillé sans relâche pour reconstruire les fonctionnalités de Messenger à partir de zéro. »
• Meta a expliqué sur son blog s’être appuyée sur deux protocoles, celui de la messagerie Signal et Labyrinth, protocole de stockage chiffré développé en interne, pour mettre au point le chiffrement de bout en bout par défaut de Messenger.

Plusieurs nouveautés

Mais cette couche protectrice supplémentaire n’arrive pas seule. Meta a en effet profité de l’occasion pour déployer plusieurs nouveautés au sein de son application de messagerie. On retiendra ainsi :

• La possibilité de modifier des messages envoyés : les modifications seront bien-sûr signalées dans les conversations.
• Les messages éphémères évoluent : ils resteront visibles durant 24 heures avant de disparaitre.
• Mais le plus important sans doute reste la possibilité de contrôler les confirmations de lecture. Les utilisateurs pourront décider s’ils souhaitent ou non que leurs correspondants sachent s’ils ont lu ou non leurs messages.

D’autres améliorations sont à noter :

• Le déploiement du chiffrement de bout en bout par défaut permet en effet à Meta d’améliorer l’affichage des images dans les conversations.
  • Les photos et images apparaissent sous la forme de piles, au lieu d’inonder la conversation, offrant ainsi une meilleure lisibilité.   
• Enfin, les messages vocaux pourront être accélérés, comme sur WhatsApp, à des vitesses de 1,5 x ou 2 x. Reprendre l’écoute d’un vocal là où on s’est arrêté sera possible.

À noter : toutes ces nouveautés arriveront progressivement auprès des utilisateurs, prévient Meta. Patience, donc.