Simsek est un économiste qui a beaucoup de kilomètres au compteur. Connu et apprécié des investisseurs étrangers pour sa vision orthodoxe du marché, il pourrait être l’homme capable de sortir la Turquie du marasme économique.
Mehmet Simsek, le nouveau ministre turc des Finances, veut remettre l’économie de son pays sur le chemin de « la rationalité »

Pourquoi est-ce important ?
La Turquie souffre d'une forte inflation. Le dernier chiffre pour le mois de mai s'élève à 39,6 %. Dans le même temps, la valeur de la livre turque s'est effondrée. Il est urgent de maîtriser la politique économique.- Simsek est connu pour ses opinions « conventionnelles » sur les marchés. Pour la Turquie, c’est quelque chose qu’elle n’a pas vu depuis longtemps. Contrairement au consensus économique, la banque centrale turque sous Erdogan a réduit les taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation.
- Défenseur de la transparence et de l’indépendance de la banque centrale, Simsek estime que la Turquie n’a « pas d’autre choix que de revenir sur un terrain rationnel ».
- « Une économie turque prévisible et fondée sur des règles sera la clé pour atteindre la prospérité souhaitée ». Il ajoute que « la transparence, la cohérence, la prévisibilité et le respect des normes internationales sont les principes de base pour atteindre cet objectif ».
- On peut donc s’attendre à ce que les taux d’intérêt en Turquie soient relevés dans un avenir proche. Les taux d’intérêt s’élèvent actuellement à 8,5 %.
Exigences
Seref Oguz, économiste et chroniqueur, a déclaré au site d’information Al Jazeera que les négociations entre Simsek et Erdogan ont duré longtemps parce que Simsek a formulé certaines exigences :
- Une pleine autonomie dans ses choix.
- Composer lui-même son équipe économique pour la Turquie.
- Disposer de suffisamment de temps pour résoudre les problèmes économiques.
M. Simsek a suivi une formation au Royaume-Uni. Il a été ministre des Finances de 2009 à 2015 et vice-premier ministre de 2016 à 2018.