La Première ministre britannique, Theresa May, a tenté de convaincre le monde des affaires mondial que, quelque soit le résultat du Brexit, le Royaume-Uni maintiendra un bon environnement pour les affaires.
Dans un discours prononcé à l’occasion du Global Business Forum à New York, la Première ministre britannique Theresa May a demandé aux dirigeants d’entreprises de maintenir leur confiance dans la Grande-Bretagne, malgré la complexité des négociations sur le Brexit.
May s’exprimait devant un parterre composé de CEOs, de politiciens et de journalistes à l’occasion du Global Business Forum 2018, une organisation de Michael Bloomberg, l’ancien maire de New York et fondateur et propriétaire de la société de services financiers éponyme.
La plus faible ‘corporate tax’ de tout le G-20
May a promis au monde des affaires que la Grande-Bretagne aura l’impôt sur les sociétés le plus bas du G-20 après le Brexit. Cette promesse n’est pas entièrement nouvelle, mais elle visait clairement à plaire aux CEO présents, plutôt qu’aux bureaucrates européens qui se trouvaient dans la même pièce.
Bien que May ait visiblement eu de la difficulté à répondre à des questions pratiques concernant les conséquences potentielles d’un « no-deal Brexit », elle a assuré la communauté des affaires que son pays finirait par conclure « a good deal » avec l’UE et que le Royaume-Uni continuerait d’être un précurseur dans le domaine du libre-échange, de l’innovation et de la formation.
Le ‘Brightest and best’ pourront encore venir
May a souligné la qualité des universités anglaises, des institutions et des scientifiques britanniques et a confirmé qu’après le Brexit et la remise en cause de la libre circulation des personnes et des biens, les Britanniques déploieraient des systèmes pour continuer d’attirer les ‘brightest and best’ (‘Les candidats les plus brillants et les meilleurs’). « Notre secteur des services est très fort et tout le monde envie notre centre financier de la City de Londres. Nous demeurons des pionniers dans l’innovation, la science et l’intelligence artificielle », a déclaré May.
May a ensuite eu l’opportunité de répondre à quelques questions qui lui ont été posées par le CEO d’IBM Ginny Rometty (à droite de May sur la photo), mais cela a surtout rappelé que les hommes politiques avaient toujours recours à la langue de bois quand on leur pose des questions sur les affaires.
Lorsque le CEO de Blackstone Group, Stephen Schwarzman a évoqué son inquiétude sur les conséquences d’un « no-deal » Brexit, la Première ministre britannique n’a rien trouvé de mieux à répondre que son pays « conclurait sans aucun doute un ‘good deal’ avec l’UE. Et à la question de Rometty concernant ce que le monde des affaires pouvait faire pour la politique, May a répondu: « Reconnaître qu’il existe un partenariat ».