Marché du travail US : nouveaux signes de refroidissement

Les ajouts mensuels à la masse salariale des États-Unis ralentissent. Une première depuis un bout de temps : ils sont même moins élevés que les estimations faites en mars. L’inflation du salaire horaire continue aussi sa décrue. Le taux de chômage redescend cependant.

Pourquoi est-ce important ?

Le marché du travail américain est en surchauffe. Il est une des causes de l'inflation. Le fait qu'il commence à refroidir est une bonne nouvelle pour l'inflation et pour la Réserve fédérale.

Dans l’actu : le rapport sur l’emploi de l’US Bureau of Labor Statistics.

  • 236.000 emplois sont venus s’ajouter à la masse salariale (non agricole) de l’économie américaine. C’est moins qu’en février, où ce furent plus de 300.000 emplois ajoutés (311.000 dans le rapport à l’époque, revus à 326.000 dans le nouveau rapport).
    • C’est moins que les estimations, mais que de très peu. Elles étaient de 238.000 ou 239.000. C’est notable tout de même, car ces derniers mois, les chiffres avaient (très) largement dépassé les estimations.
    • C’est l’ajout mensuel le plus bas depuis décembre 2020.
  • L’inflation du salaire horaire a également ralenti. Elle affiche 4,2% en glissement annuel, soit moins que les 4,6% de février (une rehausse par rapport à janvier). En comparaison mensuelle, c’est une hausse de 0,3%, ce qui est cependant plus que de janvier à février (0,2%).
  • Le taux de chômage, par contre, ne suit pas le même mouvement. Il redescend à 3,5%, après un taux de 3,6% en février.

Le contexte : tendance de ralentissement.

  • Il s’agit du troisième rapport sur l’emploi sur la semaine. Un autre rapport sur la masse salariale et un rapport sur les offres d’emplois (février) étaient déjà tombés plus tôt.
    • Tous deux montraient des signes de ralentissement.

Bonne nouvelle pour la Fed et l’inflation

L’essentiel : fin de la hausse des taux ?

  • Le marché du travail américain, en surchauffe depuis la sortie de la pandémie, est une des causes de l’inflation aux États-Unis. Ainsi, la Réserve fédérale (Fed) augmente les taux d’intérêt pour le faire refroidir, et l’inflation en même temps.
  • Voir que le marché du travail ralentit (malgré la légère baisse du taux de chômage), en plus de la crise bancaire, servira en tout cas d’argument à ceux qui plaident pour arrêter la hausse des taux d’intérêt.
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