Manifestants Black Lives Matter et supporters de Trump: un affrontement sur le terrain

Les élections approchant (le 2 novembre), le président des États-Unis lâche les chevaux. Il a répété tout le mal qu’il pensait du mouvement Black Lives Matter qui a été relancé par la mort de George Floyd, et par ce père de famille qui s’est fait tirer 7 fois dans le dos devant ses enfants par un policier. Il est vivant, mais sera paralysé à vie. Donald Trump garde sa stratégie: condamner les émeutes qui ont eu lieu en marge du mouvement, ‘dans des États tenus par les démocrates’. Pendant ce temps, les supporters de Trump et les manifestants s’affrontent maintenant ouvertement sur le terrain.

Interviewé ce lundi par Fox News, Donald Trump est revenu sur les événements qui ont bousculé l’Amérique ces dernières semaines, et il n’est pas question ici de pandémie. ‘La première fois que j’ai entendu parler de Black Lives Matter, j’ai dit, c’est un nom terrifiant. C’est tellement discriminatoire. C’est mauvais pour les Noirs. C’est mauvais pour tout le monde.’

Une sortie qui ne devrait pas apaiser les esprits, alors que des manifestations mouvementées ont encore lieu dans tout le pays, opposant des supporters de Trump, aux manifestants Black Lives Matter. À Portland, dans l’Oregon, la police fédérale a dû être déployée suite à la mort d’un membre présumé de l’extrême-droite. 1000 supporters de Trump étaient venus contre-protester face aux manifestants de Black Lives Matter ce week-end, et les choses ont visiblement mal tourné.

Ce lundi, c’est un supporter de Trump qui a été accusé de double meurtre en marge d’une manifestation Black Lives Matter à Kenosha dans le Wisconsin. Kyle Rittenhouse, 17 ans à peine, s’était rendu sur place pour défendre des petits commerces locaux contre les manifestants. Les choses ont dérapé, il s’est retrouvé en mauvaise posture et a fait usage de son arme.

Se basant sur une vidéo qui a été diffusée sur les réseaux sociaux, Trump n’a pas voulu condamner le meurtrier présumé et a même avancé la légitime défense, ce que plaide aussi l’avocat du jeune homme de 17 ans.

Kyle Rittenhouse est depuis accusé d’appartenir à la mouvance des suprémacistes blancs. Les opposants de Trump dénoncent eux le langage présidentiel qui peut se résumer par : ‘Il y a des torts des deux côtés’, une expression déjà employée au début de son mandat. C’était lors des événements de Charlottesville, lorsqu’une contre-manifestante qui s’opposait à un rassemblement de suprémacistes blancs s’est fait faucher volontairement par un véhicule. Donald Trump renvoyait alors la balle dans les deux camps.

Depuis ces événements, les choses n’ont fait que s’empirer. L’Amérique est désormais plus divisée que jamais. Et Donald Trump, et son discours auront sans doute été les plus grands contributeurs de cette division.

Dans son interview accordée à Fox News ce lundi, le président des États-Unis a par contre condamné les célébrités qui ont ‘donné des centaines de millions de dollars au mouvement Black Lives Matter’, les traitants de ‘faibles’ et les accusant ‘de ne pas suivre un chemin facile, mais un chemin très dangereux’.

Une énième menace de plus.

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