Le président du PS Magnette rappelé à l’ordre par le leader bruxellois Laaouej : « Tenir compte de nous »

Le président du PS, Paul Magnette, a annoncé que le PS choisirait l’opposition, à tous les niveaux. Ses paroles à peine prononcées, une opposition ferme est venue de Bruxelles. Le leader de liste Ahmed Laaouej a voulu faire savoir que les choses étaient différentes là-bas.

Dans l’actualité : Magnette reste président du PS après la défaite électorale, mais se prépare à l’opposition.

  • Magnette a réuni le bureau du parti des socialistes francophones. Ils ont discuté des résultats électoraux. Pour le parlement wallon, le PS n’est plus le plus grand parti et a perdu 3 points de pourcentage. Le MR a gagné de manière convaincante avec 29,6 %, le PS suit avec 23,2 %. À la Chambre, le parti a obtenu 8 %, par rapport aux 10,3 % obtenus par le MR, ce fut une déception.
  • Et la négativité de Magnette était telle qu’il a immédiatement offert sa démission en tant que président, suivant ainsi les coprésidents d’Ecolo et le président de Défi. Le bureau du parti n’a pas accepté cette démission, et Magnette reste donc en poste.
    • « Il est vite apparu que tout le monde soutenait encore le président. À la fin, il a reçu une ovation de trois ou quatre minutes. Cela en dit long, non ? », a déclaré Rachid Madrane (PS), le président du Parlement bruxellois.
  • Ensuite, Magnette a annoncé que le PS irait partout dans l’opposition. L’explication est claire : avec les victoires du MR et des Engagés, la Belgique francophone opte pour une politique centre-droit. C’est un signal des électeurs qui ne peut être ignoré, selon lui. Cela valait aussi pour Bruxelles, « A priori ».

Le PS ne peut pas être ignoré

Remarqué : Après l’annonce, une opposition s’est rapidement manifestée.

  • Ce choix d’aller dans l’opposition n’a manifestement pas été bien coordonné. Le leader de liste bruxellois, Ahmed Laaouej, a immédiatement été interrogé par BX1. Il a estimé que l’opposition n’était pas une bonne idée : « À Bruxelles, nous sortons vainqueurs, donc il faut tenir compte des socialistes. Ceux qui rêvent d’austérité devront compter avec le PS ».
  • Le PS a obtenu 22 % à Bruxelles. Une majorité doit d’abord être formée par groupe linguistique. Avec 16 sièges, le PS ne peut en effet pas être ignoré. Une coalition centre-droit composée uniquement du MR et des Engagés manque de 9 sièges pour obtenir une majorité.
  • Et donc, le PS peut se vendre cher à Bruxelles. Le MR, en tant que plus grand parti, est en position de force, mais, contrairement à la Wallonie, devra tenir compte des souhaits du PS.
  • Aux autres niveaux, les socialistes francophones semblent être mis de côté. Il est révélateur que Magnette soit resté seulement 20 minutes lors de sa visite au roi Philippe ce matin.
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