Le président français Emmanuel Macron a visité la Maison Blanche lundi. Il a tenté de rétablir les liens entre l’Europe et les États-Unis. La rencontre avec le président Donald Trump a principalement porté sur la guerre en Ukraine. Les positions de l’Europe et des États-Unis divergent de plus en plus sur ce sujet.
Principaux renseignements
- Trump affirme que Poutine est ouvert à un accord de paix impliquant le déploiement de forces de paix européennes en Ukraine.
- Macron met en garde contre une capitulation de l’Ukraine et souligne que l’Europe a contribué à 60 pourcent de l’aide totale.
- Les États-Unis ont voté lundi contre une résolution de l’ONU condamnant l’invasion russe, ce qui souligne le fossé transatlantique grandissant.
La rencontre entre Macron et Trump s’est déroulée, en apparence, de manière cordiale. Le président français a opté pour des compliments, des flatteries et des encouragements subtils. De nombreux dirigeants mondiaux considèrent désormais cette approche comme plus productive qu’une critique ouverte envers Trump.
Cependant, les différences de vision étaient clairement perceptibles. Lorsque Trump a affirmé que les pays européens récupéreraient leur argent pour l’Ukraine alors que les États-Unis ne le feraient pas, Macron est intervenu. « Pour être honnête, nous avons payé. Nous avons financé 60 pourcent de l’effort total », a-t-il corrigé, tout en touchant le bras du président américain.
Poutine et un éventuel accord
Un tournant notable est survenu lorsque Trump a déclaré que le président russe Vladimir Poutine « veut conclure un accord » et n’aurait aucune objection à la présence de forces de paix européennes en Ukraine.
« Oui, il l’acceptera », a déclaré Trump à propos de Poutine. « Je lui ai posé la question. Écoutez, si nous concluons cet accord, il ne cherchera pas à prolonger la guerre. »
L’avertissement de Macron
Macron a été bien plus prudent dans ses déclarations concernant de possibles négociations de paix. « Cette paix ne doit pas signifier une capitulation de l’Ukraine », a-t-il averti.
« Ce ne doit pas être un cessez-le-feu sans garanties. Cette paix doit permettre la souveraineté ukrainienne et donner à l’Ukraine la possibilité de négocier avec d’autres parties prenantes. »
Un fossé transatlantique grandissant
Les inquiétudes en Europe concernant l’attitude de Trump envers l’Ukraine n’ont fait que croître ces derniers jours. Le même jour, les États-Unis ont voté contre une résolution de l’ONU, rédigée par l’Ukraine et l’UE, condamnant l’invasion russe. La semaine dernière, le président américain a faussement accusé l’Ukraine d’avoir déclenché la guerre et qualifié le président Volodymyr Zelensky de « dictateur ».
L’Europe cherche une nouvelle voie
Ces développements conduisent à une réorientation au sein de l’Europe. Le futur chancelier allemand Friedrich Merz plaide pour une plus grande indépendance vis-à-vis des États-Unis.
« Ma priorité absolue sera de renforcer l’Europe aussi rapidement que possible afin que nous puissions, étape par étape, atteindre une véritable indépendance vis-à-vis des États-Unis », a déclaré Merz. Le Premier ministre britannique Keir Starmer se rendra également à Washington cette semaine pour, tout comme Macron, défendre la cause européenne concernant l’Ukraine.
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