LVMH lance la contre-attaque judiciaire face à Tiffany

Le géant du luxe LVMH a officiellement lancé lundi la contre-attaque judiciaire face à Tiffany en déposant une plainte dans laquelle il justifie sa décision de ne pas racheter le joaillier par sa mauvaise gestion en temps de pandémie et une demande du gouvernement français, a indiqué l’agence Bloomberg lundi soir.

Le groupe français avait annoncé début septembre n’être « plus en mesure » de racheter comme prévu le joaillier pour 16,2 milliards de dollars, en raison notamment d’une lettre du ministre des Affaires étrangères français lui demandant de différer l’acquisition au regard de la guerre commerciale en cours avec les États-Unis. Il lui reprochait aussi ses mauvais résultats financiers du premier semestre.

Tiffany avait aussitôt riposté en accusant LVMH, devant un tribunal du Delaware, d’avoir fait traîner des démarches réglementaires pour ne pas avoir à honorer ses engagements et pour faire baisser le prix d’acquisition.

Le groupe du milliardaire Bernard Arnault avait déjà fait savoir son intention de ne pas en rester là et de saisir à son tour la justice américaine. Il a donc mis à exécution cette menace lundi en déposant un nouveau document auprès du tribunal. LVMH n’a pas dans l’immédiat répondu aux sollicitations de l’AFP.

Tiffany de son côté n’a pas souhaité faire de commentaires tout de suite. La justice américaine a fixé la semaine dernière au 5 janvier 2021 la date du procès devant opposer les deux groupes, en suggérant toutefois aux deux parties de renouer le dialogue.

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