Principaux renseignements
- Nissan maintiendra son usine de Sunderland en activité malgré les réductions d’effectifs à l’échelle mondiale.
- L’usine de Sunderland pourrait fabriquer des véhicules pour Dongfeng, un partenaire chinois, ce qui pourrait accroître la rentabilité et créer des emplois.
- Les dirigeants de l’industrie recherchent le soutien du gouvernement sous la forme de subventions et d’assouplissements réglementaires afin d’aider le secteur automobile à relever les défis actuels.
Le PDG de Nissan, Ivan Espinosa, a confirmé que l’usine de Sunderland resterait ouverte. Cette décision est d’autant plus surprenante que l’entreprise ferme sept autres usines dans le monde et supprime 20.000 emplois. Espinosa a indiqué que Sunderland pourrait éventuellement commencer à produire des véhicules pour le partenaire chinois Dongfeng. Il s’agirait d’une extension du partenariat existant à Wuhan. Bien qu’aucune décision définitive n’ait encore été prise, Nissan est ouvert à cette option.
L’usine de Sunderland est la seule de Nissan en Europe. C’est aussi la plus grande usine automobile du Royaume-Uni, qui emploie 6.000 personnes. Depuis des années, l’usine fonctionne en deçà de ses capacités. Une production supplémentaire, par exemple pour Dongfeng, pourrait accroître la rentabilité et préserver les emplois.
Nissan change ses objectifs
Espinosa, qui est à la tête de l’entreprise depuis le mois de mars, avait déjà annoncé une perte de 4 milliards de livres sterling cette année. Il a pointé du doigt l’augmentation des droits de douane, notamment en provenance des États-Unis, comme étant la cause de cette situation. Dans le même temps, Nissan est ouvert aux investissements d’autres parties, telles que des entreprises technologiques ou d’autres constructeurs automobiles, tant qu’il conserve son indépendance. Ces fermetures marquent la fin de l’ambition de Nissan de devenir l’un des plus grands constructeurs automobiles au monde. Cette ambition était portée par l’ancien PDG Carlos Ghosn, qui a été arrêté en 2018. Espinosa reconnaît aujourd’hui que viser 8 millions de voitures par an en 2015 était une erreur.
Les constructeurs automobiles appellent au soutien pendant la guerre commerciale
Dans le même temps, l’ensemble du secteur cherche à obtenir le soutien des gouvernements. Lors d’une conférence organisée par le Financial Times, des dirigeants de Stellantis et de Renault ont appelé à davantage de subventions et à un assouplissement des réglementations pour guider l’industrie dans cette transition.e a autorisé la vente de véhicules électriques hybrides rechargeables au sein de l’UE. Ils ont fait valoir que les hybrides offrent une solution plus rentable pour les constructeurs automobiles traditionnels. Luca de Meo, PDG de Renault, a suggéré de ne plus se concentrer sur les émissions nulles mais sur l’évaluation des émissions sur toute la durée de vie, ce qui, selon lui, profiterait aux véhicules hybrides.
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