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La Commission européenne propose des mesures plus strictes pour accélérer l’expulsion des demandeurs d’asile rejetés et des migrants criminels


Principaux renseignements

  • La Commission européenne propose des changements pour accélérer l’expulsion des demandeurs d’asile déboutés et des migrants criminels.
  • Malgré une réduction de 38 pour cent des arrivées irrégulières, seule une personne sur cinq ayant reçu l’ordre de quitter le territoire s’est conformée à la directive.
  • Des protocoles de détention plus stricts et des « centres de retour » offshore sont envisagés pour renforcer les mécanismes de retour.

La Commission européenne s’apprête à proposer des modifications au système d’expulsion de l’UE, afin d’accélérer l’expulsion des demandeurs d’asile déboutés et des migrants criminels. Cette initiative, dont la publication est prévue pour le 11 mars, vise à renforcer les règles applicables aux personnes qui ne coopèrent pas avec les autorités, en imposant potentiellement des sanctions sévères en cas de non-respect de ces règles, rapporte Politico.

Le commissaire européen chargé des migrations, Magnus Brunner, a souligné l’importance de l’exécution des décisions de retour, déclarant que les pratiques actuelles échouent souvent à expulser les personnes sommées de quitter l’Union. Il a souligné qu’il s’agissait d’une priorité essentielle sous la direction de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a fait d’une application plus stricte de la législation sur l’immigration un objectif central de son second mandat. Il s’agit notamment de renforcer la sécurité aux frontières de l’UE, d’accélérer les procédures d’asile et d’améliorer les mécanismes de retour.

Faibles taux de retour

Malgré une réduction de 38 pour cent des arrivées irrégulières l’année dernière, selon Frontex, l’agence européenne des frontières, le taux de retour reste faible. Alors que plus de 480 000 ressortissants de pays tiers ont été sommés de partir en 2023, seul un sur cinq s’est conformé à la directive, comme le révèlent les données d’Eurostat.

Protocoles de détention plus stricts

Brunner plaide également en faveur de protocoles de détention plus stricts pour les personnes expulsées considérées comme des menaces pour la sécurité. Il s’est dit préoccupé par le fait que des individus dangereux échappent à l’éloignement et commettent des crimes au sein de l’UE, préconisant des règles plus strictes pour ces cas à haut risque, notamment la détention avant l’expulsion pour éviter leur disparition.

Centres de retour à l’étranger

La Commission étudie également le concept de « centres de retour » offshore situés dans des pays tiers disposés à accepter des personnes expulsées. Cette idée, qui rappelle le plan d’asile du Royaume-Uni pour le Rwanda et l’accord de l’Italie avec l’Albanie, présente d’importantes complexités juridiques. Les efforts visant à établir de tels partenariats se sont heurtés à des obstacles dus à la coopération limitée des pays d’origine, à des problèmes juridiques persistants et à des appréhensions concernant les violations des droits de l’homme.

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