L’UE investit dans de nouvelles technologies pour mieux réguler la pêche

La pêche massive reste encore un gros problème pour la survie de la vie marine. Certains chalutiers attrapent les poissons plus vite qu’ils ne peuvent se reproduire, ce qui mène petit à petit à l’extinction de certaines espèces. Pour pouvoir mieux gérer cette pêche, l’UE investit dans de nouvelles technologies.

Le premier projet financé se nomme SmartFish H2020. Il est géré par la société norvégienne SINTEF Ocean. Son but est de réduire l’impact de la pêche sur la vie marine. Et cela commence par un filet intelligent, SmartGear. Il émet des sons et des lumières pour attirer les poissons recherchés et éloigner les autres espèces. Cela facilite la vie des pêcheurs, qui ne récupèrent que le poisson qu’ils désirent tout en évitant que certains poissons non recherchés par les pêcheurs ne finissent leur vie dans la soute d’un bateau. Pour mener à bien ce projet, SINTEF Ocean a toutefois besoin de données sur la vie marine, qu’il collecte actuellement en scannant les bateaux avec un laser.

Un autre projet intéressant, qui pourrait d’ailleurs aider le SmartFish H2020, est CatchScanner. Ce logiciel permet de reconnaitre les espèces en fonction de leur taille, de leur couleur et leur poids. Il pourra entre autres servir à lutter contre la pêche illégale, en contrôlant les prises des pêcheurs. Si une espèce interdite est présente, ou si les quotas pour un type de poisson sont dépassés, le scanneur pourra le détecter. Ce serait une application très utile pour les garde-côtes.

Aides européennes

Ces 6 dernières années, le fonds européen des affaires maritimes et de la pêche avait réservé 6,4 milliards d’euros pour des projets de digitalisation de cette pratique. ‘Notre idée est de se numériser entièrement tout au long de la chaîne d’approvisionnement’, explique Vivian Loonela, porte-parole de la Commission européenne pour les affaires maritimes et la pêche, à CNN.

Il ne sera cependant pas possible d’obliger les pêcheurs et les autorités portuaires à se doter de telles technologies, car elles coûtent généralement très cher. Bien que plusieurs entreprises de pêches se soient montrées intéressantes par les projets SmartFish, il faudra certainement que les pays ou l’Europe donne des avantages aux pêcheurs pour les inviter à utiliser ces nouveautés.

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