L’Ouzbékistan transforme son marché du travail en mettant l’accent sur les compétences et l’inclusion


Principaux renseignements

  • L’Ouzbékistan souhaite créer 5,2 millions d’emplois d’ici fin 2025 et offrir une formation professionnelle à plus d’un million de personnes.
  • Afin de combler le déficit de compétences, l’Ouzbékistan adapte ses programmes de formation aux offres d’emploi et encourage la participation des employeurs.

L’Ouzbékistan connaît une transformation importante dans son approche du développement de la main-d’œuvre. Le pays reconnaît l’évolution rapide des marchés du travail mondiaux sous l’effet de l’automatisation, de l’intelligence artificielle (IA) et des exigences économiques changeantes, et va au-delà de la simple création d’emplois. L’accent est désormais mis sur la dotation des travailleurs des compétences dont ils ont besoin pour évoluer dans une économie dynamique.

Objectifs et besoins divers

Cette réorientation vise à atteindre plusieurs objectifs, notamment améliorer les résultats en matière d’emploi, réduire la pauvreté et veiller à ce que l’enseignement professionnel soit adapté aux réalités du marché du travail. Des objectifs ambitieux ont été fixés, notamment la création de 5,2 millions d’emplois, la formation professionnelle de plus d’un million de personnes et la sortie de la pauvreté de 1,5 million de personnes d’ici la fin 2025.

Le gouvernement reconnaît la diversité des besoins de la population active. La stratégie vise donc à soutenir les nouveaux arrivants sur le marché du travail, tels que les diplômés universitaires, les migrants de retour au pays et les personnes à la recherche de meilleures perspectives d’emploi.

Des programmes de formation adaptés aux offres d’emploi

Afin d’améliorer l’accès à la formation pratique, l’Ouzbékistan a étendu son réseau de centres de compétences professionnelles. Actuellement, 80 centres ont une capacité totale de formation d’environ 250 000 personnes par an. Des formations courtes, d’une durée de 1 à 6 mois, sont proposées dans des domaines très demandés, tels que la programmation web, les langues étrangères et les métiers émergents dans le secteur des services, comme les opérateurs de centres d’appels et les ressources humaines.

Malgré ces efforts, des défis subsistent. Il existe un fossé entre les programmes de formation et la demande du marché du travail. Près de 45 % des employeurs déclarent avoir des difficultés à trouver des travailleurs qualifiés. Pour y remédier, l’Ouzbékistan adopte une approche plus coordonnée, en alignant les programmes de formation sur les offres d’emploi. Les agences pour l’emploi publiques jouent le rôle d’intermédiaire entre les demandeurs d’emploi et les postes vacants appropriés.

Partenariats avec le secteur privé et outils numériques

L’Ouzbékistan reconnaît l’importance du secteur privé et explore des partenariats afin d’améliorer l’offre de formation et les infrastructures. Les investissements des entreprises dans les centres de formation professionnelle peuvent conduire à des rénovations et au développement de programmes de formation plus spécialisés.

Des outils numériques sont également mis en place afin de créer un marché du travail plus transparent et plus efficace. Une nouvelle plateforme numérique, qui sera lancée en 2026, mettra directement en relation les employeurs et les demandeurs d’emploi.

Communautés vulnérables

En novembre 2025, l’Ouzbékistan mettra en place un « programme de bons de formation professionnelle » afin de rendre la formation professionnelle plus accessible. Ces bons fonctionneront comme des prêts couvrant les frais de formation. Le remboursement est prévu une fois la formation terminée et un emploi trouvé. Une aide financière sous forme d’allocations mensuelles sera également accordée aux groupes vulnérables pendant leur formation.

L’engagement du pays en faveur du développement inclusif se reflète dans la priorité qu’il accorde au soutien des communautés vulnérables. Les personnes handicapées, les survivants de violences domestiques, les orphelins et les personnes vivant dans la pauvreté ont la priorité pour accéder aux emplois et aux opportunités à proximité de leur domicile. Cela permet de minimiser les obstacles liés aux déplacements et aux déménagements.

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